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Lundi 21 juin 2010 – 9 Tammuz 5770
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Par l’Abbé Alain René Arbez
Membre Fondateur de l’Alliance Judéo-chrétienne pour Israël
http://alljci.blogspot.com/
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Lors du sommet de Copenhague, fin 2003, les dirigeants européens ont cédé à la demande pressante du gouvernement islamiste turc d’entamer les fameuses discussions à tiroirs pour une intégration de la Turquie à l’Union européenne. Les Turcs formulaient leur requête pressante en arguant qu’en 1964, une promesse leur aurait été formulée par la CEE dans ce sens, alors qu’en fait, il ne s’agissait que d’un partenariat avec le marché commun européen. Les accords économiques spéciaux issus de cette étape ont d’ailleurs fonctionné et opèrent encore actuellement. Mais la perspective d’alors n’était en aucune manière l’union politique et s’arrêtait à ce seul partenariat commercial. Aujourd’hui, les ex-conquérants de Constantinople se disent étonnamment empressés de faire partie dès que possible d’une aire de civilisation dont ils ont, durant des siècles, âprement combattu les valeurs et les symboles.
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Qu’on se souvienne des menées ottomanes jalonnées de massacres dans l’Europe centrale et les Balkans. Qu’on pense aux siècles cruels de racket en Méditerranée par les pirates albanais qui ont enrichi Istanbul de leurs pillages et de leurs rapts, qu’on n’oublie pas ces longues périodes d’enlèvements permanents de jeunes gens et jeunes filles tragiquement livrés aux notables turcs… Malgré la réputation abusive de tolérance dont certains le parent, l’Empire de la Sublime Porte a pratiquement éradiqué les chrétientés byzantines, anatoliennes et arméniennes. Certains vous diront avec indifférence ou ignorance que ces événements appartiennent au passé et qu’il faut regarder vers l’avenir. Mais outre le fait que la Turquie est géographiquement et culturellement tout sauf occidentale, ce projet d’intégration dans l’ensemble européen présente de graves menaces pour la cohésion et la sécurité des peuples européens : les frontières d’une Union repoussées à l’est vers des zones de conflit majeur, le rapport des équilibres religieux complètement bouleversé, tout porte à croire que l’opération serait hautement problématique pour les acquis des nations occidentales déjà fragilisées.
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A ces risques s’ajoutent ceux de fortes disparités démographiques ainsi que de trafics est-ouest renforcés par l’intermédiaire de filières déjà puissantes (drogue, clandestins, etc.). Pour impressionner les opinions publiques, le chantage des partisans de l’adhésion turque se base sur deux postulats peu crédibles : premièrement, en refusant d’accueillir la Turquie, l’Europe montrerait qu’elle est un « club chrétien », et deuxièmement, elle prendrait le risque de voir l’islamisme proliférer à sa porte. Nul ne peut nier l’importance des valeurs judéo-chrétiennes dans l’histoire du vieux continent, et qui se plaindra des avantages civilisationnels évidents qu’elles ont générés ? Sans aucun doute, les révisionnistes laïcistes prêts à scier la branche sur laquelle ils sont assis !
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Rappelons quand même qu’il y a eu, en 35 ans, de véritables transferts de populations musulmanes allogènes à l’intérieur de ce « club chrétien » européen (entre 20 et 30 millions), au sein desquelles s’activent de plus en plus certains groupes islamiques au profil inquiétant : en revanche, il ne reste plus beaucoup de chrétiens dans l’actuelle Turquie ! (0,05%). La Turquie peut-elle décemment exiger en sa faveur l’ouverture et la tolérance qu’elle a manifestement toujours refusé d’accorder aux autres ? La montée de l’islam radical turc (Milli Görus, par exemple) et les récents attentats antichrétiens ne sont pas là pour inverser la tendance ! Quoi qu’il en soit, la prudence impose de prendre en compte, avant de s’engager dans une telle aventure, la montée en puissance globale d’une idéologie politico-religieuse hostile aux valeurs constitutives de l’Occident. Pour les authentiques démocrates, il sera plus efficace de se prémunir face à ces dangers évolutifs lorsque ceux-ci restent contenus en dehors des frontières de l’Union.
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Quant à la Suisse, qu’elle entre ou non dans l’Union européenne n’est pas le problème, elle est concernée de plein fouet par ces enjeux décisifs d’une islamisation galopante et revendicatrice au sein d’espaces culturels historiquement judéo-chrétiens. Rappelons qu’aujourd’hui encore, le gouvernement d’Ankara ne veut toujours rien savoir du génocide arménien, et qu’il n’envisage ni de rapatrier les occupants turcs illégaux du nord de Chypre, ni d’offrir un réel espace d’expression culturelle aux Kurdes et cultuelle aux chrétiens… L’éventuelle entrée de la Turquie dans l’espace européen ouvrirait les vannes aux 75 millions de musulmans de ce pays, auxquels s’ajouterait potentiellement la poussée des 120 millions de musulmans turcophones des nations limitrophes, comme aspirés par ce raz de marée : alors adieu l’Europe, adieu la laïcité, adieu les communautés juives et chrétiennes actuellement libres sur leurs territoires ancestraux…
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Lundi 21 juin 2010 – 9 Tammuz 5770
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Par l’Abbé Alain René Arbez
Membre Fondateur de l’Alliance Judéo-chrétienne pour Israël
http://alljci.blogspot.com/
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Lors du sommet de Copenhague, fin 2003, les dirigeants européens ont cédé à la demande pressante du gouvernement islamiste turc d’entamer les fameuses discussions à tiroirs pour une intégration de la Turquie à l’Union européenne. Les Turcs formulaient leur requête pressante en arguant qu’en 1964, une promesse leur aurait été formulée par la CEE dans ce sens, alors qu’en fait, il ne s’agissait que d’un partenariat avec le marché commun européen. Les accords économiques spéciaux issus de cette étape ont d’ailleurs fonctionné et opèrent encore actuellement. Mais la perspective d’alors n’était en aucune manière l’union politique et s’arrêtait à ce seul partenariat commercial. Aujourd’hui, les ex-conquérants de Constantinople se disent étonnamment empressés de faire partie dès que possible d’une aire de civilisation dont ils ont, durant des siècles, âprement combattu les valeurs et les symboles.
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Qu’on se souvienne des menées ottomanes jalonnées de massacres dans l’Europe centrale et les Balkans. Qu’on pense aux siècles cruels de racket en Méditerranée par les pirates albanais qui ont enrichi Istanbul de leurs pillages et de leurs rapts, qu’on n’oublie pas ces longues périodes d’enlèvements permanents de jeunes gens et jeunes filles tragiquement livrés aux notables turcs… Malgré la réputation abusive de tolérance dont certains le parent, l’Empire de la Sublime Porte a pratiquement éradiqué les chrétientés byzantines, anatoliennes et arméniennes. Certains vous diront avec indifférence ou ignorance que ces événements appartiennent au passé et qu’il faut regarder vers l’avenir. Mais outre le fait que la Turquie est géographiquement et culturellement tout sauf occidentale, ce projet d’intégration dans l’ensemble européen présente de graves menaces pour la cohésion et la sécurité des peuples européens : les frontières d’une Union repoussées à l’est vers des zones de conflit majeur, le rapport des équilibres religieux complètement bouleversé, tout porte à croire que l’opération serait hautement problématique pour les acquis des nations occidentales déjà fragilisées.
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A ces risques s’ajoutent ceux de fortes disparités démographiques ainsi que de trafics est-ouest renforcés par l’intermédiaire de filières déjà puissantes (drogue, clandestins, etc.). Pour impressionner les opinions publiques, le chantage des partisans de l’adhésion turque se base sur deux postulats peu crédibles : premièrement, en refusant d’accueillir la Turquie, l’Europe montrerait qu’elle est un « club chrétien », et deuxièmement, elle prendrait le risque de voir l’islamisme proliférer à sa porte. Nul ne peut nier l’importance des valeurs judéo-chrétiennes dans l’histoire du vieux continent, et qui se plaindra des avantages civilisationnels évidents qu’elles ont générés ? Sans aucun doute, les révisionnistes laïcistes prêts à scier la branche sur laquelle ils sont assis !
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Rappelons quand même qu’il y a eu, en 35 ans, de véritables transferts de populations musulmanes allogènes à l’intérieur de ce « club chrétien » européen (entre 20 et 30 millions), au sein desquelles s’activent de plus en plus certains groupes islamiques au profil inquiétant : en revanche, il ne reste plus beaucoup de chrétiens dans l’actuelle Turquie ! (0,05%). La Turquie peut-elle décemment exiger en sa faveur l’ouverture et la tolérance qu’elle a manifestement toujours refusé d’accorder aux autres ? La montée de l’islam radical turc (Milli Görus, par exemple) et les récents attentats antichrétiens ne sont pas là pour inverser la tendance ! Quoi qu’il en soit, la prudence impose de prendre en compte, avant de s’engager dans une telle aventure, la montée en puissance globale d’une idéologie politico-religieuse hostile aux valeurs constitutives de l’Occident. Pour les authentiques démocrates, il sera plus efficace de se prémunir face à ces dangers évolutifs lorsque ceux-ci restent contenus en dehors des frontières de l’Union.
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Quant à la Suisse, qu’elle entre ou non dans l’Union européenne n’est pas le problème, elle est concernée de plein fouet par ces enjeux décisifs d’une islamisation galopante et revendicatrice au sein d’espaces culturels historiquement judéo-chrétiens. Rappelons qu’aujourd’hui encore, le gouvernement d’Ankara ne veut toujours rien savoir du génocide arménien, et qu’il n’envisage ni de rapatrier les occupants turcs illégaux du nord de Chypre, ni d’offrir un réel espace d’expression culturelle aux Kurdes et cultuelle aux chrétiens… L’éventuelle entrée de la Turquie dans l’espace européen ouvrirait les vannes aux 75 millions de musulmans de ce pays, auxquels s’ajouterait potentiellement la poussée des 120 millions de musulmans turcophones des nations limitrophes, comme aspirés par ce raz de marée : alors adieu l’Europe, adieu la laïcité, adieu les communautés juives et chrétiennes actuellement libres sur leurs territoires ancestraux…
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