mercredi 22 décembre 2010

Venez au secours des Chrétiens d’Orient !

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Du 8 décembre 2010 au 8 janvier 2011, l’Aide à l’Eglise en Détresse donne son soutien on-line à des chrétiens au Moyen Orient, soutien intitulé « cadeaux de Noël messagers ». L’Aide à l’Eglise en Détresse propose, aux internautes, de devenir, des messagers de paix en ce temps de Noël, auprès de leur entourage ; et auprès des chrétiens du Moyen Orient, sur le site www.aed-france.org/cadeaux-messagers.

 
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Les internautes peuvent faire trois cadeaux de Noël messagers :

- Faire un don pour soutenir les séminaristes d’Irak, dont la communauté chrétienne a plus que jamais besoin, pour trouver le courage de rester au Moyen Orient.

Faire dire une messe pour un proche, célébrée par un prêtre du Moyen-Orient ; une manière de dire à votre entourage que vous le portez dans une messe célébrée par un prêtre du Moyen Orient et de sensibiliser ce même entourage à la détresse des prêtres du Moyen Orient.

Envoyer un message de paix. Poster votre message de paix qui s’inscrira dans le ciel virtuel du site « cadeaux de Noël messagers » à l’intention des chrétiens persécutés au Moyen Orient. L’Aide à l’Eglise en Détresse acheminera ces messages à Monseigneur Casmoussa, Archevêque syrien-catholique de Mossoul (Irak), qui les transmettra aux séminaristes de Quaraqosh (Irak).

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Votre cadeau de Noël, sous forme de don ou d’offrande de messe, pourra être concrétisé, par l’envoi, sans surcoût, d’une carte-cadeau, qui arrivera au pied du sapin, ou, directement dans la boîte aux lettres de la personne de votre choix. L’Aide à l’Eglise en Détresse vous invite par ailleurs à vous mobiliser en mettant les bannières qui sont à votre disposition sur le site dans la rubrique « Messagers blogueurs ». Postez votre message de paix sur votre blog ou votre page Facebook.

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Michel Garroté

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lundi 8 novembre 2010

Pourquoi je défends Benoît XVI et pourquoi j’aime l’Eglise – Par Michel Garroté

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Pourquoi je défends Benoît XVI et pourquoi j’aime l’Eglise

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Michel Garroté

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Lundi 8 novembre 2010 – 1 Kislev 5771

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Tout récemment, à la cathédrale de Santiago de Compostela (Saint-Jacques de Compostelle), puis à la - désormais - basilique de la Sagrada Familia (Sainte Famille) de Barcelone, Benoît XVI, s’adressant à des catholiques à Compostelle, a notamment déclaré (extraits) : « La beauté (de l’architecture sacrée) est la grande nécessité de l'homme. (…) Il est tragique qu'en Europe, surtout au 19e siècle, se soit affirmée et ait été défendue la conviction que Dieu est le rival de l'homme et l'ennemi de sa liberté. (…) Il est nécessaire que Dieu recommence à résonner joyeusement sous le ciel de l'Europe. (…) Avoir soin de Dieu et avoir soin de l'homme : voilà ce que l'Église désire apporter à l'Europe ».

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En réalité - et cela c’est moi qui l’ajoute - l’Europe vit dans le mensonge. L’Europe fait la part belle aux milieux islamiques, à l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI). L’Europe a peur du terrorisme musulman. L’Europe a peur de perdre le pétrole arabe. L’Europe a peur de ses propres banlieues. Et un jour, l’Europe paiera ses propres peurs très cher.

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Pour revenir au pape, en évoquant tout récemment Antonio Gaudi, architecte chrétien, concepteur de la basilique de la Sagrada Familia, Benoît XVI, s’adressant cette fois à des catholiques à Barcelone, a insisté sur l’importance de la réconciliation entre la raison et la foi : « Il (Gaudi) réalisa ce qui est aujourd'hui une des tâches les plus importantes : dépasser la scission entre conscience humaine et conscience chrétienne, entre existence dans ce monde temporel et ouverture à la vie éternelle, entre la beauté des choses et Dieu qui est la Beauté. (…) La consécration de cette église de la Sagrada Familia (faite basilique par Benoît XVI), à une époque où l'homme prétend édifier sa vie en tournant le dos à Dieu, comme s'il n'avait plus rien à lui dire, est un événement de grande signification. Par son œuvre, Gaudi nous montre que Dieu est la vraie mesure de l'homme, que le secret de la véritable originalité consiste, comme il le disait, à revenir à l'origine qui est Dieu », a conclu Benoît XVI.

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A cet égard, j’aimerais rappeler ici que l’anthropologie chrétienne (c’est à dire, la philosophie chrétienne et la théologie catholique combinées dans l’étude de la personne humaine), cette anthropologie est essentiellement forgée par celles et ceux que l'Eglise appelle les saintes et les saints. Avec, par exemple, saint Jean évangéliste, saint Bernard, sainte Catherine de Sienne et saint Thomas d'Aquin, les catholiques ont toute la littérature catholique nécessaire pour s'apercevoir que primo, le christianisme est issu du judaïsme ; et secundo, que contrairement au judaïsme et au christianisme, tous deux issus de la bible, l'islam, lui, dès sa naissance au 7e siècle, n'est issu que de Mahomet et du coran.

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Or, même un athée et un agnostique sont en mesure de constater que Mahomet et le coran n'arrivent pas à la cheville de la bible, à la cheville des prophètes d'Israël, à la cheville de David et ses psaumes, à la cheville des écrits de saint Jean évangéliste, de saint Bernard, de sainte Catherine de Sienne et de saint Thomas d'Aquin. En fait, que l'on soit croyant ou pas, l'intelligence suffit pour constater que le coran est une livre assez dérisoire en comparaison de la bible et en comparaison des écrits des saintes et des saints.

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Il est vrai qu'une partie du clergé catholique, notamment en France et au Moyen Orient, semble avoir un degré de culture, de connaissance, de foi et d'intelligence, degré soit très limité, degré soit très infesté par le désir de plaire - à n’importe quel prix - à tous les musulmans.

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Pour ce qui concerne Benoît XVI, il me faudrait un long article pour tenter d'expliquer, même brièvement, sa pensée et sa position. Je crois que sur le fond, Benoît XVI est conscient du désastre annoncé, qui se prépare, avec l'idéologie islamiste. Cela mis à part, en dehors de ses écrits strictement théologiques et philosophiques, ce que le Pape dit et lit, est, souvent, écrit, par d'autres que lui, par d’autres membres de la Curie romaine. Car le pape est sollicité 10 fois par jour, 7 jours sur 7, pour recevoir quelqu'un et lui adresser quelques mots.

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En résumé , il faut distinguer le dogmatique et le pastoral. Par exemple, le Concile Vatican II était pastoral et non dogmatique. Détail intéressant : le plus important texte dogmatique catholique, c'est le "Credo", le "Je crois en Dieu". Or, ce Credo ne dit rien qui ne sorte du catholicisme. Ce que je veux dire par-là, c'est que les propos judéophobes et islamophiles ne tiennent pas la route au plan philosophique. Car le "Credo" ne demande ni de repousser les Juifs, ni d'embrasser les mahométans. En fait, d'un point de vue philosophique catholique, le peuple juif a participé et participera jusqu'à la fin des temps au plan divin. Les saintes et les saints l'ont dit et écrit. Ceux qui disent le contraire, ceux qui sont judéophobes et islamophiles sont tout simplement des idiots.

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Toujours à propos de Benoît XVI, pour faire court, voici ce que je sais (ou crois savoir) et qu'en outre mon "flair" (ou ce qu'il en reste) me permet d'écrire : 1- Benoît XVI s'est fixé comme priorité l'unité. On peut aimer ou pas. Mais il a choisi l'unité. Avec qui ? Avec tous les catholiques (là il a du boulot). Avec les grecs orthodoxes (ce n'est pas gagné). Avec les anglicans (ce n'est pas gagné non plus). Avec cela, il est vrai que l'amitié envers les Juifs, passe non pas avant, mais après l’unité que je viens d'expliciter. 2- L'amitié avec les Juifs, en théorie, c'est gentil comme tout. En pratique, il y a encore un sacré bout de chemin à faire et sur ce blog, ce chemin je l’ai fait et je le poursuivrai. Il y a dans l'Eglise des courants de gauche antisionistes et des courants d'extrême-droite antisémites. Et au milieu de tout ça, il y a Benoît XVI.

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Je sais - par mes sources - qu'actuellement, au Vatican, ou plutôt au sein de son personnel, c'est un peu le panier de crabes, avec les « pro-ceci » et les « anti-cela ».

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Et ce n’est pas parce que son personnel est parfois déficient que je vais cesser d’aimer l’Eglise.

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Je suppose ou j'imagine que Benoît XVI essaye de se concentrer sur la priorité mentionnée dans mon point N°1, à savoir l’unité entre les chrétiens. Je ne sais pas comment Benoît XVI, qui n'est plus tout jeune et qui n'a jamais imaginé qu'un jour, le pauvre, il serait pape (il voulait se retirer chez son frère dans sa terre natale, la Bavière), je ne sais pas comment Benoît XVI, écrivais-je, arrive à tenir le coup, jour après jour, quand son entourage ne cesse de lui dire "il faudrait faire comme ci" ou "il faudrait faire comme ça" ; "il faudrait faire un pas vers les musulmans" ; "il faudrait faire un pas vers les palestiniens" ; "il faudrait faire un pas vers les martiens" et gnagnagna.

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En ce qui me concerne, j’ai toujours souhaité - et je souhaite encore - élargir le travail des idées, dans le cadre d’une anthropologie judéo-chrétienne de la société libre. De la société libre, par opposition aux sociétés totalitaires et autoritaires, que celles-ci soient fascistes, national-socialistes, communistes ou islamistes.

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Dans ce cadre anthropologique judéo-chrétien, je me souviens, par exemple, que dès son arrivée, lundi 11 mai 2009, à l’aéroport Ben Gourion, près de la ville israélienne de Tel Aviv, Benoît XVI, avait aussitôt déclaré, au pied de l’avion, sur le tarmac : « Le peuple juif a tragiquement fait l’expérience des terribles conséquences d’idéologies qui nient la dignité fondamentale de toute personne humaine. Il est juste et opportun que, pendant mon séjour en Israël, je puisse avoir la possibilité d’honorer la mémoire des six millions de Juifs victimes de la Shoah et de prier pour que l’humanité ne soit plus jamais témoin d’un crime d’une telle ampleur. Malheureusement, l’antisémitisme continue de relever la tête en beaucoup d’endroits de notre monde. Ceci est totalement inacceptable. Tous les efforts doivent être faits pour combattre l’antisémitisme où qu’il se manifeste ».

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Voilà ce que Benoît XVI avait déclaré le 11 mai 2009, à peine arrivé à l’aéroport Ben Gourion. Mais nos médias - évidemment - n'avaient pas relayé cela tel que Benoît XVI l’avait déclaré. En revanche, nos médias s’étaient acharnés contre d’autres propos (certes différents, et, même, pour certains d’entre eux, inopportuns) tenus par Benoît XVI lors de son séjour en Israël en mai 2009.

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Mais l’essentiel, pour les catholiques, devrait - normalement - se situer ailleurs. L’essentiel, pour les catholiques, devrait - normalement - se situer, d’une part, dans l’origine, et d’autre part, dans l’eschatologie, dans le sort ultime de la personne humaine et dans le sort ultime de l’Univers. Concernant l’origine, Saint Bernard, parlant des chrétiens par rapport au judaïsme, a écrit que « les branches (les chrétiens) ne doivent pas être ingrates envers la racine (le judaïsme), les branches ne disputeront pas à la racine la sève qu’elles tiennent d’elle ». Concrètement, l’Eglise reconnaît le lien qui relie les catholiques au judaïsme. Avec Saint Bernard, l’Eglise demande même aux catholiques, je cite Saint Bernard, de ne pas êtres ingrats envers les Juifs et de se souvenir que c’est du judaïsme que les chrétiens tiennent la sève de leur foi.

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L’Eglise catholique a reconnu et reconnaît encore, par des textes écrits, que les prémices de la foi catholique se trouvent dans les patriarches, dans Moïse et dans les prophètes. Saint Jean évangéliste a écrit que « le salut vient des Juifs ». C’est, du reste, la raison pour laquelle, je crois fermement, concernant l’eschatologie, concernant le sort ultime de la personne humaine et de l’Univers, que Dieu aura un seul peuple, Israël et les chrétiens issus des Nations. Dieu jugera le monde et l’Eglise de la même manière que le monde et l’Eglise auront jugé Israël. Et il ne nous appartient pas de juger, par nous-mêmes, sous quelle forme anthropologique, Dieu aura un seul peuple, Israël et les chrétiens issus des Nations, dans les temps eschatologiques.

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Mais laissons les temps eschatologiques et revenons au temps présent. Le monde va mal. Il a besoin d’unité. Si quelqu’un veut faire du prosélytisme et de l’évangélisation, je l’invite, avant toute autre forme d’évangélisation, à prier et à exercer son métier. Car depuis qu’il est pape, Ratzinger a rappelé, à de nombreuses reprises, que l’évangélisation se fait d’abord par le travail et la prière ; et non pas d’abord par l’usage de la parole ou par l’écriture (à moins d’être journaliste, essayiste ou écrivain, n’est-ce pas…). Les grands discours (je fais allusion aux bavards professionnels et non pas allusion à Benoît XVI, mais cela, je suppose que presque tout le monde l’avait compris…), les grands discours, écrivais-je, cela ne marche qu’un certain temps. Après, les gens se lassent et repartent déçus.

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Et si nous voulons de l’œcuménisme, je propose de l’intensifier avec les Juifs. Plutôt que de nous planter avec les musulmans dans de creux bavardages que les musulmans eux-mêmes qualifient de creux bavardages. Actuellement, l’islam n’est pas disposé au dialogue alliant foi et raison. L’islam actuel s’avère même totalement incapable d’allier foi et raison. La réaction hystérique aux propos – pourtant purement historiques – de Benoît XVI à l’université de Ratisbonne en a témoigné. Du reste, Benoît XVI avait réitéré, en Jordanie, en 2009, son invitation aux musulmans, invitation à combiner foi et raison. Sur ce point, le discours en Jordanie de 2009 n’a pas différé du discours de Ratisbonne et n’a pas différé non plus du discours au Collège des Bernardins.

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Cela m’est égal qu’il y ait plus d’un milliard de musulmans et seulement quelques millions de Juifs sur terre. Ce n’est pas un motif suffisant pour privilégier le dialogue avec l’islam au détriment du dialogue avec le judaïsme. Dans le moyen et le long terme, c’est l’amitié judéo-chrétienne qui fera rempart aux islamistes radicaux, au Hamas, au Hezbollah, au Fatah, à Al-Qaïda, à Ahmadinejad, aux talibans. Ménager l’islamisme radical, c’est un calcul à court terme. Un calcul qui ne nous créera que des ennuis. Du reste, pour le dialogue avec les musulmans, je note qu’à ce stade, l’Union Européenne ne dialogue pas avec les intellectuels musulmans réformateurs (ils sont pourtant des centaines et ils attendent toujours notre ouverture au dialogue…). Pour l’instant, l’Union Européenne préfère dialoguer avec l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) et avec la Ligue Arabe.

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Quant à l’anti-sionisme (que j’ai abondamment pratiqué dans ma jeunesse…), y compris l’anti-sionisme catholique français (je ne pouvais l’éluder dans le présent article intitulé « Pourquoi je défends Benoît XVI et pourquoi j’aime l’Eglise »), il est une idéologie haineuse qui se drape dans la soi-disant défense des droits de l’homme. Si la France n’est plus antisémite pourquoi ne le prouve-t-elle pas dans ses actes ? C’est facile de faire mémoire de la Shoah tout en refusant aux Juifs une terre, un peu plus conséquente, que la ridicule portion de territoire dont ils disposent actuellement (primo, la ville israélienne de Netanya sur la Méditerranée est à seulement 12 km de la ville arabe de Tulkarem, donc à portée de roquettes, obus et missiles du Fatah ; secundo, la Palestine historique, comme en témoignent les documents ad-hoc, englobe la Jordanie ; tertio, les premiers plans de partage donnaient aux Juifs tout Israël y compris la Judée et la Samarie).

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A cet égard, je rappelle, encore une fois, ici, qu’Israël s’est retiré du Sinaï. Qu’Israël s’est retiré du Sud-Liban. Qu’Israël s’est retiré de la Bande de Gaza. Résultat : le Sinaï est un lieu de transit pour les armes qui finissent à Gaza. La Bande de Gaza est une république islamique : le Hamastan. Le Liban, ou plutôt le Hezbollistan, est une enclave iranienne dominée par la légion étrangère et mercenaire du Hezbollah. La Judée et la Samarie sont dominées par les milices armées claniques et familiales, par les milices armées du Hamas et par les milices armées du Fatah. L’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas en Judée et en Samarie – concrètement sur le terrain – en terme d’autorité, c’est du pipeau mafieux.

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Pour conclure, je note que lorsque nous osons simplement défendre la société libre et laïque de culture judéo-chrétienne, la gauche, l’extrême gauche, l’extrême-droite et les islamistes nous accusent de prôner la supériorité de la civilisation occidentale (personnellement j’ai toujours écrit « société libre et laïque de culture judéo-chrétienne » ; et non pas « civilisation occidentale »). Ce terrorisme intellectuel, à notre encontre, de la part de la gauche, de l’extrême gauche, de l’extrême-droite et des islamistes reste pour moi assez hallucinant. Nous défendons la société libre et laïque de culture judéo-chrétienne. Et nos adversaires parlent de la supériorité de notre civilisation. Ne savent-ils donc pas nous lire correctement ? Ou ont-ils seulement un complexe d’infériorité, accompagné d’une haine de soi au service d’une culture de mort ?

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mardi 26 octobre 2010

« Synode ‘pour’ ou ‘contre’ le Moyen Orient ? » Par Michel Garroté

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Le vendredi 22 octobre 2010, au cours de la quatorzième Congrégation générale, les Pères synodaux de l’Eglise catholique, réunis au Vatican, ont approuvé le « Message final » de l'Assemblée spéciale « pour » le Moyen Orient du Synode des évêques.
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Ce « Message final », en voici quatre extraits (commentés par mes soins entre parenthèses). Premier extrait : « Le Concile Vatican II a publié le document Nostra Aetate, concernant le dialogue avec les religions, avec le judaïsme, l'islam et les autres religions. Il y a d'autre part un dialogue continu entre l'Eglise et des représentants du judaïsme. Nous espérons que ce dialogue puisse nous conduire à agir auprès des responsables pour mettre fin au conflit politique qui ne cesse de nous séparer et de perturber la vie de nos pays » (Note de Michel Garroté : il y a donc un « conflit politique qui ne cesse de nous séparer et de perturber la vie de nos pays », racontent les ecclésiastiques orientaux dans le chapitre du « Message final », chapitre consacré aux Juifs ; j’ignorais que c’est aux Juifs de mettre fin au « conflit politique qui ne cesse » de séparer les ecclésiastiques orientaux des Juifs ; « conflit qui ne cesse de perturber la vie » dans les pays où vivent ses mêmes ecclésiastiques orientaux ; les Juifs seraient donc, selon ces ecclésiastiques orientaux, coupables du « conflit qui ne cesse de perturber la vie » dans les pays où vivent ses mêmes ecclésiastiques orientaux ; c’est en tous les cas que ce l’on peut lire dans le chapitre du « Message final » consacré aux Juifs).
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Deuxième extrait : « Il n'est pas permis de recourir à des positions bibliques et théologiques pour en faire un instrument pour justifier les injustices. Au contraire le recours à la religion doit porter toute personne à voir le visage de Dieu dans l'autre, et le traiter selon les attributs de Dieu et selon ses commandements » (Note de Michel Garroté : ce paragraphe, à lui seul, constitue peut-être la partie la plus hallucinante du « Message final » de l'Assemblée spéciale « pour » le Moyen Orient du Synode des évêques ; en effet, ce paragraphe s’adresse aux Juifs ; or, si l’Eglise catholique mettait ce paragraphe en pratique, ce ne seraient plus les « positions bibliques et théologiques » juives et chrétiennes qui éclaireraient les Juifs d’Orient et les Chrétiens d’Orient sur la façon de « voir le visage de Dieu dans l'autre, et le traiter selon les attributs de Dieu et selon ses commandements » ; mais si ce ne sont plus les « positions bibliques et théologiques » juives et chrétiennes qui éclaireraient les Juifs d’Orient et les Chrétiens d’Orient, la seule « position » qui leur reste, c’est la « position » coranique. Est-ce bien là le point de vue du Saint-Siège en matière de « positions bibliques et théologiques » ? Ou a-ton simplement à faire à une contre-église islamo-compatibe inventée par des ecclésiastiques orientaux désorientés ?).
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Troisième extrait : « Les citoyens des pays du Moyen-Orient interpellent la communauté internationale, en particulier l'ONU, pour qu'elle travaille sincèrement à une solution de paix juste et définitive dans la région, et cela par l'application des résolutions du Conseil de sécurité et la prise des mesures juridiques nécessaires pour mettre fin à l'occupation des différents territoires arabes. Le peuple palestinien pourra ainsi avoir une patrie indépendante et souveraine et y vivre dans la dignité et la stabilité » (Note de Michel Garroté : décidément, le « Message final » de l'Assemblée spéciale « pour » le Moyen Orient du Synode des évêques est un message à la fois final et spécial ; on peut même se demander s’il a été rédigé par le Synode des évêques ; ou s’il a été rédigé par la Conférence de l’Organisation Islamique, l’OCI. La formule « communauté internationale » n’existe pas dans les « positions bibliques et théologiques » de l’Eglise catholique. Les ecclésiastiques orientaux, qui veulent abolir les « positions bibliques et théologiques » qui doivent éclairer les Juifs d’Orient et les Chrétiens d’Orient sur la façon de voir le visage de Dieu dans l'autre, et le traiter selon les attributs de Dieu et selon ses commandements, ces mêmes ecclésiastiques orientaux veulent-ils maintenant imposer le concept de « communauté internationale » tel que le développe la Conférence de l’Organisation Islamique ? Les ecclésiastiques orientaux veulent-ils que le Saint-Siège applique les résolutions du Conseil de sécurité ? Auquel cas le Saint-Siège devra, à l’avenir, appliquer absolument toutes les résolutions du Conseil de sécurité, et pas seulement celles qui concernent Israël. Et puis, les ecclésiastiques orientaux veulent-ils que le Saint-Siège mette fin à « l'occupation des différents territoires arabes » ? Mais alors, tous les « territoires arabes », initialement peuplés de Juifs « Arabes » d’Orient et de Chrétiens « Arabes » d’Orient, devront être libérés. Libérés de toute occupation musulmane ; occupation venue de la péninsule arabique, à partir du VIIe siècle, envahir la Syrie, le Liban, Israël, etc. Et puis de quoi parle-t-on à la fin ? Des Arabes ou des musulmans ? Enfin, à lire le fameux « Message final », le peuple palestinien pourra « avoir une patrie indépendante et souveraine » lorsque des « mesures juridiques » auront mis fin à « l'occupation des différents territoires arabes ». Primo, je me demande sur quelle vérité historique et sur quelle vérité géographique doivent se baser ces « mesures juridiques ». Secundo, je me demande sur quelle vérité historique et sur quelle vérité géographique doit se baser le concept de « l'occupation des différents territoires arabes ». Et tertio, je me demande sur quelle vérité historique et sur quelle vérité géographique se base l’allégation selon laquelle les palestiniens auraient le sentiment d’avoir, en Judée et en Samarie, « une patrie indépendante et souveraine », alors qu’à l’origine, la seule « patrie indépendante et souveraine » des palestiniens, au sens juridique, historique et géographique, c’est la Jordanie. Nos braves ecclésiastiques orientaux voudraient abolir nos « positions bibliques et théologiques » ; et en plus nos braves ecclésiastiques orientaux voudraient abolir les vérités historiques et les vérités géographiques. Mais alors, si nous les écoutions, que nous resterait-il ?).
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Quatrième et dernier extrait : « L'Etat d'Israël pourra jouir de la paix et de la sécurité au-dedans des frontières internationalement reconnues. La ville sainte de Jérusalem pourra obtenir le statut juste qui respectera son caractère particulier, sa sainteté et son patrimoine religieux, pour chacune des trois religions juive, chrétienne et musulmane. Nous espérons que la solution des deux Etats - le Synode écrit « états »… - devienne une réalité et ne reste pas un simple rêve » (Note de Michel Garroté : ainsi donc, nos braves pères synodaux concluent, en feu d’artifice, avec ces deux bouts de phrases : « L'Etat d'Israël pourra jouir de la paix et de la sécurité ». Et : « La ville sainte de Jérusalem pourra obtenir le statut juste qui respectera son caractère particulier ». J’en suis ému aux larmes. Lorsque l’Eglise catholique et Israël feront absolument tout ce que leurs demandent l’Organisation des Nations Unies, l’Organisation de la Conférence Islamique, la Ligue Arabe, les ONG, le Fatah, le Hamas, le Hezbollah, les dictatures musulmanes aussi bien laïques que théocratiques, alors, et alors seulement, « l'Etat d'Israël pourra jouir de la paix et de la sécurité » et « La ville sainte de Jérusalem pourra obtenir le statut juste qui respectera son caractère particulier ». Franchement, vous-y croyez, vous ?).
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Fin des quatre extraits (commentés par mes soins entre parenthèses) du « Message final » de l'Assemblée spéciale « pour » le Moyen Orient du Synode des évêques.
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Bien. Pour ce qui me concerne, je note qu’un évêque libanais de rite syriaque, Mgr Raboula Antoine Beylouni, a tout de même eu le courage de rappeler, en marge du Synode, que le Coran « ordonne d'imposer la religion par la force, par l'épée », que « le Coran permet au musulman de cacher la vérité au chrétien et de parler et agir contrairement à ce qu'il pense et croit », que « le Coran donne au musulman le droit de juger les chrétiens et de les tuer par la djihad ».
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Mgr Raboula Antoine Beylouni a également eu le courage de rappeler que « les musulmans ne reconnaissent pas la liberté religieuse, ni pour eux ni pour les autres », que le musulman aborde le « dialogue avec cette supériorité et avec l'assurance d'être victorieux », que discuter « sur les dogmes » entre chrétiens et musulmans s'avère impossible et qu'il convient de choisir, pour le dialogue, des « thèmes abordables » ainsi que des « interlocuteurs chrétiens capables et bien formés, courageux et pieux, sages et prudents » (Fin des extraits des remarques de Mgr Raboula Antoine Beylouni, remarques faites en marge du Synode ; remarques qui, évidemment, ne figurent pas dans le « Message final » de l'Assemblée spéciale « pour » le Moyen Orient du Synode des évêques).
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Je retiendrai donc, pour ce qui me concerne, les remarques – sages et vraies – de Mgr Raboula Antoine Beylouni. Je retiendrai, aussi, le magistère constant et la théologie constante de l’Eglise catholique, depuis quatorze siècles, sur l’islam, notamment dans les écrits des saintes et des saints. Je retiendrais, également, les propos doctrinaux sur l’islam, prononcés par Benoît XVI, à l’Université de Ratisbonne et au Collège des Bernardins.
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Je retiendrai toujours, les écrits sur l’islam et/ou sur le judaïsme, de saint Bernard de Clairvaux ; du Père Pierre-Marie Soubeyrand ; du Père Alain René Arbez (cf. lien en bas de page dans les sources) ; du Cardinal Charles Journet ; du Cardinal Jean-Marie Lustiger ; du Théologien Claude Duvernoy ; du Philosophe Jacques Maritain ; du Professeur Kurt Hruby ; du Professeur David Flusser ; de Jean-Daniel Chevalier (Primo Europe) ; du Père Emile Shoufani ; d’Yves Chevalier (Revue Sens) ; de Frère Ephraïm, auteur de « Jésus, Juif pratiquant », chez Fayard, en 1987.
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Je retiendrai toujours, les écrits sur l’islam et/ou sur le judaïsme, du Père Etienne Richer, auteur de « Aimer Israël : pourquoi ? », chez Pneumathèque, Éditions des Béatitudes, en 1995 ; de Laurent Murawiec ; de l’historienne Bat Ye’Or, auteur de « L’Europe et le spectre du Califat », chez Les Provinciales, en 2010 ; de George Weigel, biographe de Jean-Paul II et de Benoît XVI ; de Richard Neuhaus, rédacteur en chef de ‘First Things’ ; du Théologien Michael Novak ; du journaliste catholique Jean-Marie Allafort ; du Père Michel Remaud ; et de tant d’autres encore que je ne peux toutes et tous citer ici.
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En revanche, je ne retiendrais pas les propos – médiatiques, anachroniques et hérétiques – de ces ecclésiastiques d’Orient désorientés, dont je me demande s’ils sont, comme l’a sous-entendu Mgr Raboula Antoine Beylouni, bien formés, courageux, pieux, sages et prudents (cf. plus haut les remarques à ce sujet de Mgr Raboula Antoine Beylouni…).
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Au regard de l’Eglise catholique et de ses 2'000 ans d’histoire, au regard de la vie éternelle, au regard de la vérité historique et géographique, le « Message final » de ces ecclésiastiques d’Orient désorientés, « Message final » approuvé le vendredi 22 octobre, n’est déjà, aujourd’hui mardi 26 octobre, plus que poussière.
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Michel Garroté, journaliste catholique
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Copyright 2010 Michel Garroté & Sources citées (cf. lien ci-dessous).
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Sources :
http://visnews-fr.blogspot.com/2010/10/message-au-peuple-de-dieu.html
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http://www.la-croix.com/afp.static/pages/101022171218.34a0gr6p.htm
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http://www.drzz.info/article-apres-le-synode-pour-le-moyen-orient-par-alain-rene-arbez-59673825.html
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mardi 19 octobre 2010

« L’Eglise catholique de France est loin d’être sortie de la crise. – Une réflexion anthropologique sur la foi. » Par Michel Garroté

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Cet article a notamment été publié sur :
http://cathophile.blogspot.com/,
http://alljci.blogspot.com/,
http://drzz.info/
et
http://monde-info.blogspot.com/.
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L’Eglise catholique de France est loin d’être sortie de la crise.
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Une réflexion anthropologique sur la foi.
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Par Michel Garroté, journaliste-essayiste catholique
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Mardi 19 octobre 2010 – 11 Heshvan 5771
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L’Eglise catholique de France est loin d’être sortie de la crise, peu s’en faut. Déjà, pour commencer, l’Unité des Chrétiens reste un vœu pieux, les Catholiques Français se montrant incapables de rester – d’abord – unis entre eux-mêmes.
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Car en effet, depuis quarante ans, l’Eglise catholique de France est divisée en traditionalistes (à eux seuls ils seraient « l’Eglise de toujours »), progressistes, charismatiques (ils seraient « une chance pour l’Eglise »), modernistes, conservateurs, catholiques-socialistes, catholiques-de-l’UMP, catholiques de Madame Christine Boutin, catholiques de Sire Philippe de Villiers, etc., etc., etc.
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L’on peut toujours me rétorquer qu’il s’agirait là d’une naturelle diversité des Catholiques de France, naturelle diversité qui s’inscrirait dans l’unité de l’Eglise catholique de France. Ce à quoi je réponds que le problème n’est pas la diversité dans l’unité.
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Le problème, c’est qu’au travers de la vie et des écrits des saintes et des saints, l’Eglise catholique romaine a bâti, en 2000 ans, une anthropologie de la personne humaine ; mais que cette anthropologie n’est plus vécue dans l’Eglise catholique de France.
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Elle n’est même pas vécue par celles et ceux qui, avec fausse humilité, prétendent ré-enseigner (ou ré-inventer ?) cette anthropologie – catholique, chrétienne et judéo-chrétienne – de la personne humaine.
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Ainsi, au Collège des Bernardins, à Paris, tel prêtre issu du renouveau charismatique déclare que chacun doit se forger sa propre philosophie, ce qui n’est pas exactement ce que l’on est en droit d’attendre de la part d’un Collège universitaire qui enseigne la théologie catholique ou alors cessons de dire que ce Collège est catholique et annexons-le à la Sorbonne.
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De même, l’Institut de Philosophie Comparée (IPC), toujours à Paris, est devenu le lieu des rencontres mondaines (en vue de mariages ?) pour les cathos bon chic bon genre, tantôt conservateurs, tantôt traditionalistes, mais dans les deux cas, reclus en vase clos, à des années lumière des véritables défis que l’Eglise doit relever, notamment la question cruciale du spectre du califat qui pèse sur l’Europe.
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Question cruciale développée par l’historienne BAT YE’OR dans « L’Europe et le spectre du califat », aux éditions Les provinciales, en 2010 ; question que j’ai reprise lors de mon interview télévisée avec ZE MAG en septembre dernier (dans la série Collège des Bernardins et Institut de Philosophie Comparée, on pourrait encore citer, mais se serait ridicule et dérisoire, l’Institut Soporhtnalihp à Nongiugruob, fondé par le Père Nicomède Butterfly, chef de la Maisonnée Eufrankenstein, à Yessanipe, près de la ville d’Agonie, au Mauristan).
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Concernant la crise de l’Eglise catholique de France, quelques événements récents, survenus en son sein, confirment – s’il fallait encore le confirmer – que cette même Eglise est loin d’être sortie de la crise.
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Ainsi, en septembre 2010, les
Nouvelles de France, faisaient un petit bilan provisoire des Etats-Généraux du christianisme (le terme ‘Etats Généraux du Christianisme’ constituant déjà, en lui-même, une formule à la fois anachronique, vaniteuse et dévoyée) : « Une assemblée plutôt âgée, et très souvent lectrice de La Vie (Note de Michel Garroté : ‘La Vie’, média alter-catholique au bord du dépôt de bilan), inquiète du décalage entre l'Église actuelle et sa propre foi. "Humanae Vitae (encyclique sur la vie) marque un retrait par rapport au Concile", déplore par exemple Jean-Pierre Mignard, avocat (catholique socialiste) qui plaide pour "un nouveau concile partant de la base" ».
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‘Nouvelles de France’ ajoute : « Dans l'amphi, les intervenants sont plus francs : "Je ne suis pas d'accord avec monsieur Tugduall Derville, comment pouvez-vous être certain de détenir la vérité ?" demande un participant au délégué national de l'Alliance pour les Droits de la Vie, association pour la dignité de l'embryon, pendant le débat "un chrétien peut-il se mettre hors-la-loi ?". "Nous les jeunes, on ne se pose pas du tout ces questions" ».
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‘Nouvelles de France’ poursuit : « "Moi, je suis d'accord avec Benoît XVI. Je ne me reconnais pas dans l'assemblée", se plaint à la sortie un étudiant à un professeur de théologie à l'Iifac, une structure rattachée à la Catho (Note de Michel Garroté : ‘la Catho’ qui à force de relativisme et d’islamophilie est de moins en moins catho), qui lui répond : "C'est une génération qui a été marquée par Mai 68. Mais n'hésitez pas à vous exprimer, pour montrer justement un autre visage de l'Église...". Mais la jeunesse brille par son absence. (...) "C'est La Vie qui organise, ça me donne tout de suite moins envie d'y aller", explique Jean-François, jeune professionnel proche du Chemin Neuf (Note de Michel Garroté : une communauté nouvelle). "Les lecteurs de La Vie, pour moi, c'est ces cathos qui se retrouvent le soir mais ne vont pas à la Messe le dimanche", poursuit-il ».
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‘Nouvelles de France’ écrit encore : « En quittant une conférence, Pauline, étudiante en Master d'Histoire, est très remontée : "Ce sont des gens qui ont un malaise dans leur foi, et veulent adapter l'Eglise à eux plutôt que le contraire. Ils n'y connaissent absolument rien et ils veulent s'exprimer quand-même. (…) Et puis ils se plaignent que l'Eglise ne bouge pas, mais c'est eux qui ont du mal à bouger !" ».
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‘Nouvelles de France’ conclut en citant cet étudiant : « Tout ça fait plutôt sourire Gabriel, étudiant lui aussi : "Fallait-il attendre autre chose ? La simple proposition ‘d'Etats-Généraux du christianisme’, organisés à l'initiative d'un simple journal franco-français au bord du dépôt de bilan fait un peu sourire" » (Note de Michel Garroté : cela fait sourire, en effet ; pour le côté franco-français cependant, il semblerait que les « Etats-Généraux du christianisme » ont accueilli un non-farnçais, un seul, en la personne de l’omniprésent Père Nicomède Butterfly, chef de la Maisonnée Eufrankenstein, à Yessanipe, près de la ville d’Agonie, au Mauristan).
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Autre événement récent, survenu au sein de l’Eglise catholique de France : la « mise au pas » en douceur, depuis Rome, par le Saint-Siège, des communautés catholiques françaises dites « nouvelles » ou encore, dites « charismatiques ».
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A ce propos, le blog catholique français ‘Le salon beige’, en octobre 2010, cite un article paru dans l’hebdomadaire catholique français ‘Famille chrétienne’ : « Le
P. Henry Donneaud, dominicain de la province de Toulouse, jusqu’alors assistant religieux de la communauté des Béatitudes, a été nommé le 30 septembre par le Préfet de la Congrégation des Instituts de vie apostolique commissaire pontifical. Sa tâche principale sera de guider la communauté dans la redéfinition de ses statuts. Il est interrogé dans Famille chrétienne : "Au début, la communauté des Béatitudes était principalement composée de laïcs, qui voulaient vivre en communauté la radicalité de l’Évangile" ».
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‘Famille chrétienne’ ajoute, citant le Père Donneaud : « "Puis, sont venus en son sein des hommes et des femmes qui se sentaient appelés au célibat consacré, et qui se sont mis à porter l’habit. Ceux-ci sont devenus majoritaires. C’est une grâce, mais cela posait des problèmes, parce qu’on ne peut pas demander à des laïcs de gouverner des religieux, pas plus que le contraire. L’Église est soucieuse de respecter la grandeur de chaque état de vie. La théologie du mariage exige la souveraineté des époux, alors qu’un religieux abandonne sa vie entre les mains d’un supérieur. Ils ne peuvent donc pas avoir le même ‘berger’" ».
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‘Famille chrétienne’ poursuit, citant le Père Donneaud : « "La communauté a subi une vraie hémorragie ces dernières années, un bon tiers des membres est parti. Ce processus a créé un certain choc chez beaucoup. (...) La communauté des Béatitudes est loin d’être la communauté nouvelle la plus atteinte (Note de Michel Garroté : en disant cela, le Père Donneaud reste charitable et c’est tout à son honneur ; cela dit, ce sont l’ensemble des communautés catholiques dites « nouvelles » ou « charismatiques » qui sont visées par le Saint-Siège ; en effet, les règles que la Congrégation des Instituts de vie apostolique, met en place, au sein de la communauté des Béatitudes, ces règles seront mise en place par le Saint-Siège dans toutes les communautés et fraternités ; à cet égard, la communauté des Béatitudes, qui ne comporte pas de vice de fond général, aura moins de règles à mettre en place que certaines communautés et fraternités farfelues où des laïcs consacrés gouvernent des laïcs en accueil, des femmes gouvernent des hommes, des hommes gouvernent des femmes, des religieux gouvernent des laïcs, des électrons libres gouvernent celles et ceux qu’ils veulent, font ce qu’ils veulent et disent ce qu’ils veulent sans qu’il ne soit permis de dire « bah ! » ou même « ouf ! »).
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‘Famille chrétienne’ conclut, citant le Père Donneaud : « "Elle (la communauté des Béatitudes) ne comporte pas de vice de fond général. Sur le rôle du ‘berger’, un processus de clarification est nécessaire. Certains germes soixante-huitards ou idéalistes caractéristiques d’une communauté toute jeune disparaîtront. Je pense que la notion même de berger n’existera plus dans les nouveaux statuts, puisque les états de vie auront des branches distinctes. Quant au fondateur Ephraïm, à ma connaissance, il ne fait plus partie de la communauté, tout en restant considéré et respecté comme le fondateur" ».
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L’Eglise catholique de France est également en crise parce que, toutes tendances confondues (modernistes, progressistes, traditionalistes, conservateurs, charismatiques), elle insulte régulièrement – lorsqu’elle ment – le peuple chrétien américain, le peuple juif en diaspora et le peuple juif en Israël. En effet, l’Eglise catholique de France, toutes tendances confondues, a par exemple apporté son soutient à des organisations mahométanes jihadiques telle que « l’ONG » turque intégriste qui avais mis sur pied le coup monté de la flottille pour le Hamastan, alias bande de Gaza.
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Ainsi, sur le Site catholique français ‘Chrétiens dans la Cité’ (
http://chretiensdanslacite.com/), j’avais déniché, il y a quelques temps, la prose affligeante que voici et dont j’ignore si elle y figure toujours ou si elle a été retirée à posteriori (extraits) : « Plusieurs organisations catholiques condamnent l’assaut contre le convoi humanitaire vers Gaza. Chrétiens dans la Cité s'y associe pour dénoncer le terrorisme d'Etat d'Israël, Etat voyou » (Note de Michel Garroté : donc, les prestigieux signataires de cette prose affligeante, signataires que je mentionne plus bas dans le présent article, ces signataires dénoncent « le terrorisme d'Etat d'Israël, Etat voyou » ; est-ce là le point de vue officiel de l’Eglise catholique de France ? Est-ce là le point de vue officiel de l’Eglise universelle, du Vatican et du Saint-Siège ?).
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La prose affligeante continuait ainsi : « Justice et Paix-France, la Mission de France, Pax Christi-France, Chrétiens de la Méditerranée, le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement et le Secours Catholique condamnent fermement l’assaut mené par les troupes israéliennes contre la flottille qui tentait de rallier Gaza ». La prose affligeante ajoutait encore ceci : « Ces organisations expriment leur profonde indignation et leur vive inquiétude. Leurs pensées vont d’abord aux nombreuses victimes qui sont à déplorer et à leurs familles » (Fin des extraits de la prose affligeante parue sur le Site catholique français ‘Chrétiens dans la Cité’).
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Les signataires de cette prose affligeante ? Les voici : Monseigneur Michel Dubost, président de Justice et Paix-France ; Monseigneur Yves Patenôtre, évêque de la Mission de France ; Monseigneur Marc Stenger, président de Pax Christi-France ; J-Claude Petit, président de Chrétiens de la Méditerranée ; François Soulage, président du Secours Catholique ; et Guy Aurenche, président du Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement.
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Ces catholiques français ont dénoncé « le terrorisme d'Etat d'Israël, Etat voyou ». De prestigieux signataires – Messeigneurs par-ci et Présidents par-là – qui ont repris à leur compte, la version de la flottille, version donnée par les terroristes intégristes du Hamas et par le Turc intégriste Erdogan, Premier ministre de son pays et leader du parti islamique turc. La version de la flottille, version donnée par les dictateurs syrien, libyen et iranien, par la chaîne de télévision Al Jazira, par la Ligue arabe et par l’Organisation de la Conférence Islamique.
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Ces prestigieux signataires – Messeigneurs par-ci et Présidents par-là – avaient-ils consulté, ne serait-ce qu’une seule fois, les vidéos, les photos et les articles, concernant la flottille turco-jihadique pour le Hamastan, vidéos, photos et articles que nous avons publiés (entre autres nombreux sites et nombreux blogues) sur
http://drzz.info/ et http://monde-info.blogspot.com/ ?
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En conclusion, peut-on essayer de comprendre les origines de la crise de la foi, dans l’Eglise catholique en général ; et, surtout, dans l’Eglise catholique de France en particulier ? De quoi les Catholiques Français ont-ils peur ? D’où viennent cet autisme et cet anachronisme qui les rend aveugles face au spectre du califat pesant de tout son poids sur la France judéo-chrétienne ?
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D’où vient ce regain de judéophobie, sur la blogosphère catholique française, qui publie des « commentaires » et des « posts » tels que l’on en n’avait pas lus depuis les années 1930-1940 dans la presse de Vichy ? Encore une fois : de quoi les Catholiques Français ont-ils peur ? D’où vient ce besoin d’alimenter leur foi, ou plutôt, leur manque de foi, par des thèses conspirationistes totalement aberrantes, totalement surréalistes, généralement puisées par la France en terre d’islam ?
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Leur agressivité – notamment sous la forme d’une nouvelle judéophobie – est-elle une agressivité qui cache un sentiment de culpabilité et de peur ? Pourquoi ne supportent-ils pas la moindre critique ? Ont-ils peur d’une quelconque vengeance (Vergeltung) ? Ou ont-ils peur de l’état d’abandon (Verlassenheit) dans les mains de Dieu ? Sont-ils allergiques au concept de société libre de culture judéo-chrétienne ? Les victimes du national-socialisme, les victimes du communisme soviétique et les victimes du terrorisme islamique seraient-elles donc mortes pour rien et sans que l’on en tire la vraie leçon ?
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Copyright 2010 Michel Garroté, journaliste-essayiste catholique
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samedi 9 octobre 2010

« Jacques Maritain, mon frère aîné dans le sionisme catholique » Par Michel Garroté

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Article publié sur
http://drzz.info/ et http://monde-info.blogspot.com/.
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Jacques Maritain, mon frère aîné dans le sionisme catholique
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Par Michel Garroté
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Samedi 9 octobre 2010
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Je reproduis, ci-après, quelques extraits, adaptés par mes soins, d’un article paru dans « Un écho d’Israël » (cf. lien vers la source en bas de page), article qui mentionne le penseur catholique judéophile Jacques Maritain. Jacques Maritain que j’ai l’habitude de surnommer « mon frère aîné dans le sionisme catholique » : « Reconnu en Europe et aux Amériques comme le représentant le plus éminent de la pensée catholique au 20ème siècle, Jacques Maritain [1882-1973] fut, par ses engagements les plus variés, constamment présent aux grands débats de son temps. Traduit en plusieurs langues, son maître livre ‘Humanisme intégral’, a jeté les bases d’une nouvelle chrétienté, non plus ’sacrale’ comme au Moyen-Age, mais ’profane’ et ouverte aux valeurs du monde moderne. Le jour de sa mort, son ami, le pape Paul VI, dira de lui : “Il fut un maître dans l’art de penser, de vivre, de prier”. A cet égard, une anecdote survenue durant la visite de ce pape en Inde ne manque pas d’être éclairante. En effet, au cours d’un entretien particulier avec le Président Shastri, Paul VI fut ému de l’entendre dire en toute simplicité ‘Mon maître à penser, c’est Jacques Maritain !’, car il aurait pu faire le même aveu.
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Etant donné ses prises de position face au déferlement du Nazisme, outre-Rhin, il n’est pas surprenant que, suite à l’occupation de la zone nord du pays, l’une des premières démarches de la Gestapo fut de contacter l’Institut Catholique de Paris pour demander où se trouvait le professeur de philosophie. Comme il était déjà en tournée de conférences au Canada, il souhaita revenir en France pour être présent aux souffrances des siens, mais son disciple et ami, l’abbé Charles Journet – devenu par la suite Cardinal – lui téléphona pour lui déclarer sans ambages : “Je vous donne l’ordre de rester là où vous êtes !”.
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Il serait superflu de préciser qu’il rompit dès le début avec l’ambiance méphitique du régime de Vichy. Durant la guerre, l’appartement des Maritain à New York, devint un havre de paix où aboutissaient bien des victimes de la ’Nouvelle Idée’ un titre dont le parti nazi aimait à s’affubler. L’historien de l’art, Focillon, le prix Nobel Sigrit Undset, Chagall, Elizabeth de Miribel, secrétaire du chef de la ‘France Libre’, et bien d’autres encore vinrent se ressourcer à cet endroit. De là, partirent aussi les nombreuses demandes de visa que son prestige lui permettait de faire en faveur des intellectuels juifs qui cherchaient désespérément le moyen de quitter un continent devenu inhospitalier. L’exilé volontaire évoquera pus tard le climat oppressif de cette époque. ‘Années de New York, où assiégés par le désespoir tandis que la croix gammée triomphait en Europe, il fallait quand même soutenir les cœurs (et c’est alors que Raïssa, d’origine juive et épouse de Jacques Maritain, a connu la blessure la plus cruelle, la brûlure de l’esprit à la vue de l’agonie des opprimés et des persécutés, et de l’horreur d’un monde que Dieu semblait abandonner)’.
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Le manifeste qu’il publia peu après la défaite de 1940 : ‘A travers le désastre’ avait eu un tel impact sur les premiers volontaires de la Résistance qu’on lui demanda d’institutionnaliser son aide aux partisans de la France libre. Ainsi commença la longue série des messages que ‘Radio Londres’ diffusait chaque semaine dans cadre de l’émission ‘Les Français parlent aux Français’ où André Gallois et Jean Marin veillaient à entretenir la flamme. C’était l’un des moments forts de ces émissions annoncées par le motif initial – Le destin frappe à la porte – de la cinquième Symphonie de Beethoven. Désignant en morse la lettre ’V’, le signal Pan-pan-pan-pam entendait rappeler à l’adversaire – dans sa langue à lui – qu’il n’était pas le seul à songer à la Victoire.
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On ne saurait s’étonner, qu’avec de tels états de service, le pays allait une fois de plus faire appel à lui en lui demandant d’assumer, de 1945 à 1948, le poste d’ambassadeur de France près le Saint-Siège. “Je suis rentré, disait-il, à New York le 1er janvier 1945, n’ayant pas réussi à faire renoncer le général de Gaulle et G.B., alors ministre des Affaires Etrangères, à leur projet de me nommer ambassadeur au Vatican. L’acceptation à laquelle j’avais été moralement contraint par leur insistance, et par le sentiment que je ne pouvais me dérober à une tâche demandée au nom du pays encore en guerre m’avait réduit à une sorte de désespoir”.
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Un témoin fidèle - Aucun chrétien n’a jamais trouvé, comme Jacques Maritain, les mots propres à toucher la sensibilité d’Israël. L’ayant pas mal fréquenté, Karl Stern était bien placé pour en parler. “Aucun membre de l’Eglise, dit-il, ne semblait avoir jamais compris avec autant de pénétration le problème juif. Il s’exprimait avec une imprécision particulière, procédant par touches légères plutôt que par affirmations, et cependant tout ce qu’il disait donnait une impression de substance et de clarté. J’éprouvais dès la première minute le sentiment d’un contact direct et personnel étrangement agréable et qui était le résultat de beaucoup de charité et d’humilité”. Une clairvoyance innée l’avait induit à voir dans le nazisme une hystérie collective aux tendances délétères. Dès le moment où l’ombre du mancenillier à la sève empoisonnée commença à s’étendre, il redouta que le peuple élu ne devînt la première victime de sa présence maléfique. Aussi, ne saurait-on mieux faire que de laisser un tel penseur parler du drame auquel il ne pouvait songer sans un vertige de douleur.
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Extraits d’une conférence donnée à Paris au Théâtre des Ambassadeurs, le 5 février 1938 : « L’antisémitisme apparaît comme un phénomène pathologique qui révèle une altération de la conscience chrétienne quand elle devient incapable de prendre ses propres responsabilités dans l’histoire, et de rester existentiellement fidèle aux hautes exigences de la vérité chrétienne. Alors, au lieu de reconnaître dans les épreuves et les épouvantes de l’histoire la visitation de Dieu, et d’entreprendre les tâches de justice et de charité requises par cela même, elle se rabat sur des fantômes de substitution concernant une race entière, auxquels certains prétextes particuliers, fondés ou non, lui servent à donner consistance ; et en donnant libre cours à des sentiments de haine qu’elle croit justifiés par la religion, elle se cherche à elle-même une espèce d’alibi. ». « Pour attiser le feu mauvais qui consume les peuples, il y a, dans l’Europe d’aujourd’hui, ceux qui veulent l’extermination et la mort et d’abord l’extermination des Juifs – car c’est bien de cela qu’il s’agit, n’est-ce pas, en définitive ? – et qui, sous l’appareil stupide du scientisme raciste ou de documents forgés, dissimulent aux autres hommes, et parfois à eux-mêmes, l’espoir fou d’un massacre général de la race de Moïse et de Jésus. Ce massacre reste un songe ; les germes de haine dont s’emplit l’atmosphère sont une réalité. Il faudrait beaucoup d’amour, d’esprit de justice et de charité pour assainir cette atmosphère ».
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Extraits d’une conférence donnée au Théâtre Marigny, le 8 février 1939 : « Commentant les paroles du Canon de la Messe Sacrificium Patriarchae nostri Abrahae, le Sacrifice de notre Père Abraham, le Pape (Pie XI) s’est écrié : “Remarquez qu’Abraham est appelé notre patriarche, notre ancêtre. L’antisémitisme n’est pas compatible avec la pensée et la réalité sublimes qui sont exprimées dans ce texte. C’est un mouvement dans lequel nous chrétiens nous ne pouvons avoir aucune part. Spirituellement, nous sommes des sémites.” Spirituellement nous sommes des sémites : aucune parole plus forte n’a été prononcée par un chrétien contre l’antisémitisme, et ce chrétien est le successeur de l’apôtre Pierre ». « Notre époque offre aux démons homicides des festins inouïs. [ ... ] L’immense clameur qui monte des camps de concentration n’est pas perceptible à nos oreilles, mais elle pénètre dans les fibres cachées de la vie du monde et son invisible vibration les déchire ».
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Si sublime que soit chez J.M. la dénonciation des crimes du racisme, l’évocation de sa pensée serait incomplète si l’on omettait de rappeler ce qu’il écrivait au sujet de l’Etat d’Israël, quelques années après sa fondation. A la fin d’un ouvrage où il récapitulait ses vues sur l’antisémitisme, il s’interrogeait sur la possibilité de réconcilier le sens nodal du Judaïsme avec la réalité d’un Etat cerné d’ennemis implacables et cyniques. Dans l’introduction au Mystère d’Israël, il reconnaissait pourtant ses limites face à une telle entreprise : « A vrai dire, j’espérais qu’avant de réunir ces textes je pourrais parler d’une manière suffisamment approfondie d’un sujet – l’Etat d’Israël – sans l’étude duquel on ne saurait désormais traiter valablement de ce qui concerne le peuple juif. J’ai dû me contenter de proposer les réflexions qui me semblent indispensables, en m’excusant d’aborder d’une façon trop sommaire un si grand sujet ».
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En juin 1947, son épouse, Raïssa Maritain, composa la poésie intitulée ‘Le Nom d’Israël’ :
Nom ailé, irisé, sons brisés du torrent sur les pierres
Nom de grâce et de ciel Israël ! Israël !
Nom sincère
Echo de larmes et de cris
Chant des divines tendresses
Calice des dons de l’Esprit
Etendard de Ses Promesses
Israël est sauvé d’un salut éternel
Israël ! Israël ! ».
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(Fin des extraits, adaptés par mes soins, de l’article paru dans ‘Un écho d’Israël’, article qui mentionne le penseur catholique judéophile Jacques Maritain).
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Source citée :
http://lettresdisrael.over-blog.com/ext/http://www.un-echo-israel.net/Une-grande-amitie
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lundi 27 septembre 2010

Interview télévisée de Michel Garroté sur ZE MAG

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Diffusion Internet avec accès gratuit et permanent.
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L’émission ZE MAG avec Michel Garroté est en ligne.
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Le lien direct est le suivant :
http://www.zebuzztv.com/?lien=rechi&item=806
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Il suffit de cliquer sur le play de la fenêtre de visionnage.
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Après avoir cliqué, une seule fois, sur play, ne cliquez sur rien et patientez, cela peut durer quelques secondes ou plus !

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Problème ? Regardez dans faq (niveau de sécurité etc).
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Par aileurs, l'émission a été diffusée par TBN sur le satellite Sky en Europe et au Moyen Orient (VO française avec sous-titres en anglais).
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jeudi 26 août 2010

« ObamantéChrist ? » Par Michel Garroté

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Article publié sur
http://drzz.info/ et http://monde-info.blogspot.com/.
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ObamantéChrist ?
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Par Michel Garroté
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Jeudi 26 août 2010 – 16 Elul 5770
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Je l’admets volontiers : publier un article intitulé « ObamantéChrist ? » relève de la provocation. En effet, c’est politiquement très incorrect, en ces temps sécularisés, de se demander si Obama ne serait pas – par hasard – l’AntéChrist ou un antéChrist. C’est d’autant plus incorrect que des médias francophones se sont récemment moqués des Américains chrétiens parce que ceux-ci pensent que Obama serait peut-être l’AntéChrist. Des médias francophones qui par ailleurs se sont montrés extrêmement respectueux face à l’ouverture du Ramadan, allant jusqu’à louer la spiritualité mahométane dans ce rituel qui consiste à ne pas manger le jour et à beaucoup manger la nuit.
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J’ai récemment écrit que Obama était de « culture musulmane », en raison de son « enfance musulmane » ; et pour affirmer cela, je me suis notamment basé sur l’analyse de Daniel Pipes (*). Dès lors, on serait en droit de me demander en quoi son enfance musulmane et sa culture musulmane font – éventuellement – de Obama l’AntéChrist ou un antéChrist.
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Qu’est-ce que l’AntéChrist ? Dans l’Épître de Jean (1 Jean 2, 18), il est écrit : « Petits enfants, c`est la dernière heure, et comme vous avez appris qu’un antéchrist vient, il y a maintenant plusieurs antéchrists : par là nous connaissons que c’est la dernière heure ». A ce propos, j’aimerais rappeler que l’on peut s’intéresser aux Ecritures tout en restant agnostique ou athée. Car hormis la foi, c’est aussi une question de connaissance, de culture et de raison.
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Voici deux extraits de l’Epître de Paul aux Thessaloniciens (II Thess II, 1 et II Thess II, 8) qui nous éclairent sur l’Epître de Jean citée au paragraphe précédent : « En ce qui concerne l'Avènement de Notre-Seigneur Jésus-Christ et notre réunion avec Lui, nous vous prions, frères, de ne pas vous laisser ébranler facilement dans vos sentiments, ni alarmer, soit par quelque esprit, soit par quelques paroles ou lettres supposées venir de nous, comme si le jour du Seigneur (le jugement dernier) était imminent. Que personne ne vous égare d'aucune manière ; car auparavant viendra l'apostasie et se manifestera l'homme de péché, le fils de perdition, l'adversaire qui s'élève contre tout ce qui est appelé Dieu ou honoré d'un culte, jusqu'à s'asseoir dans le sanctuaire de Dieu et à se présenter comme s'il était Dieu.
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Et aussi (II Thess II, 8) : « Et alors se découvrira l'impie, que le Seigneur exterminera par le souffle de Sa bouche, et anéantira par l'éclat de Son avènement. Dans son apparition cet impie sera, par la puissance de Satan, accompagné de toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, avec toutes les séductions de l'iniquité, pour ceux qui se perdent, parce qu'ils n'ont pas ouvert leur coeur à l'amour de la vérité qui les eût sauvés ».
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Je l’écris encore une fois : l’on peut s’intéresser aux Ecritures tout en restant agnostique ou athée. Car hormis la foi, c’est aussi une question de connaissance, de culture et de raison. A cet égard, je note que tandis que certains se demandent si Obama ne serait pas l’AntéChrist, d’autres se demandent si Obama ne se prendrait pas pour le Messie. L’on prête généralement ce genre de réflexions aux Chrétiens Evangéliques. Et l’on en profite pour présenter ces Chrétiens Evangéliques comme des clowns hallucinés. L’on refuse, en somme, le travail des idées sur certaines questions. Et l’on ne parle pas de clown halluciné lorsque Mahmoud Ahmadinejad déclare qu’il va « rayer Israël de la carte » et « effacer Israël de la page du temps ».
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Selon la culture chrétienne, il y a déjà eu et il y aura encore plusieurs antéChrists avant l’avènement de l’ultime AntéChrist à la Fin des Temps. Ainsi, au fil de l’histoire, des penseurs chrétiens ont considéré que Mahomet, Robespierre, Staline et Hitler étaient des antéChrists. Concernant l’islam, il est vrai que le Dieu des mahométans ne correspond nullement au Dieu des Juifs et des Chrétiens. En effet, dans la culture judéo-chrétienne, Dieu est un, unique, mais à la fois Père créateur, Parole (Verbe) et Esprit, ce qui n’est pas le cas de la culture mahométane qui, du reste, considère les Juifs et les Chrétiens comme des « infidèles ». Le Dieu des Juifs et des Chrétiens est à la fois Père créateur, Parole et Esprit. Ou plus concrètement, Il est Dieu unique en trois personnes, en trois relations, Père, Fils et Saint-Esprit pour les Chrétiens. Et Dieu unique en trois relations, elohim (Créateur et Père), debar elohim (Sa Parole) et ruah elohim (Esprit de Dieu sur les prophètes) pour les Juifs.
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En réalité, les Chrétiens Evangéliques que j’ai mentionnés deux paragraphes plus haut ne sont pas les seuls à participer au travail des idées sur ces questions. Les catholiques, eux aussi, y participent. Divers auteurs, Juifs et non juifs, y compris catholiques, ont participé au travail des idées sur le Dieu judéo-chrétien, tels Claude Tresmontant, Judith Cabaud, Paul Johnson, Roy Schoeman et Eugenio Zolli entre autres. Les médias francophones n’en font pratiquement pas état, entre autres raisons, parce que les auteurs catholiques qui participent aujourd’hui à ce travail des idées sont généralement italophones (ex : Sandro Magister) et anglophones (ex : George Weigel).
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Ainsi, Sandro Magister, avec un article intitulé « Il y a un étrange prophète à la Maison-Blanche », article publié sur
http://chiesa.espresso.repubblica.it/, écrit : « Il s'appelle Barack Obama et sa vision messianique ressemble à celle de Joachim de Flore. On y a même cru au Vatican. Voici l'histoire d'un faux qui a malgré tout un fond de vérité. La tempête déchaînée ces jours-ci par les déclarations de Barack H. Obama à propos du projet du Cordoba Institute de New York – construire une mosquée à quelques pas des Twin Towers détruites le 11 septembre 2001 par des terroristes musulmans – a ramené au premier plan une question : quelle est la vision d’ensemble de l'actuel président des États-Unis d’Amérique ? Dans un premier temps, le 13 août, Obama avait déclaré à la centaine de musulmans qu’il avait invités à la Maison-Blanche pour célébrer le début du Ramadan : "En tant que citoyen et président, je crois que les musulmans ont le droit de pratiquer leur religion autant que n’importe qui d’autre dans ce pays. Cela comprend le droit de construire un lieu de culte et un centre communautaire sur un terrain privé dans la partie sud de Manhattan, en accord avec les lois et les réglementations locales. C’est cela, l’Amérique, et notre engagement en faveur de la liberté religieuse doit être indéfectible" ».
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« Mais le lendemain, sous le feu des réactions, il s’est senti obligé de faire marche arrière, pas sur le principe mais sur le cas particulier : "Je n’ai pas fait de commentaire – et je n’en ferai pas – à propos de la sagesse de la décision de construire une mosquée à cet endroit ; j’ai fait un commentaire très spécifique à propos d’un droit qui remonte à la fondation de notre pays. Et je pense qu’il est très important, même si c’est difficile, que nous ne perdions pas de vue qui nous sommes en tant que peuple et quelles sont nos valeurs". Ceux qui critiquent Obama ont eu beau jeu de mettre en évidence cette oscillation du jugement qu’il a manifestée. Ce n’est d’ailleurs que la dernière d’une longue série et elle rend incertain le jugement que l’on porte sur lui. Obama est aussi une énigme pour l’Église catholique. Il a fait l’objet de jugements enthousiastes et de condamnations impitoyables, dont www.chiesa a rendu compte à l’occasion. Parmi les éloges, celui qui a été formulé par le cardinal Georges Cottier, il y a un an, a fait beaucoup de bruit au Vatican. Parmi les anathèmes, on peut citer ceux de Mgr Michel Schooyans et de l’archevêque Roland Minnerath. D’après le premier, Obama est un nouveau Constantin, chef d’un empire moderne utile pour l’Église. Pour les deux autres, c’est un faux messie qu’il faut démasquer ».
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« Des divergences à son sujet divisent également l'épiscopat catholique américain – dont les leaders sont très critiques quant à certains choix d’Obama dans les domaines de la vie et de la famille – ainsi que la secrétairerie d’état du Vatican, qui se montre plus compréhensive, de même que "L'Osservatore Romano". Deux livres récemment publiés en Italie étudient la personnalité d’Obama en s’attachant particulièrement à sa vision générale du monde, ce qui est la question la plus intéressante pour l’Église. Le premier a été écrit par un journaliste de Radio Vatican, Alessandro Gisotti, qui a une connaissance approfondie de l’Amérique. Le second a pour auteurs Martino Cervo, rédacteur en chef du quotidien "Libero", et Mattia Ferraresi, correspondant à Washington du quotidien "il Foglio". Ces deux livres montrent, à travers une documentation riche et précise, que la vision d’Obama est en effet pétrie de contradictions. Un exemple très clair de contradiction apparaît quand Obama cite le théologien protestant Reinhold Niebuhr comme l’un de ses inspirateurs. Niebuhr (1892-1971), grand admirateur et interprète de saint Augustin, a été l’un des maîtres du "réalisme" en politique internationale. Il affirmait en effet la primauté de l'intérêt national et de l'équilibre entre les puissances dans une humanité profondément marquée par le mal ».
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« Niebuhr définissait la démocratie comme "une recherche de solutions provisoires à des problèmes insolubles". Et dans une prière célèbre il disait : "Que Dieu me donne la sérénité d’accepter ce que je ne peux pas changer !". Tout l'opposé, donc, de la rhétorique messianique qui imprègne les discours d’Obama, tout l'opposé de son annonce permanente de l'avènement d’une "ère nouvelle", d’un "nouveau début", d’un "âge de paix", d’un monde racheté parce que "Yes, we can". Dans son livre, Gisotti rappelle que le catholique George Weigel, célèbre biographe de Jean-Paul II, a montré que la vision d’Obama est vraiment "l'exemple parfait de ce genre d’utopisme contre lequel Niebuhr, avec son sens profond de la fragilité de l’histoire et des capacités d’autodestruction des être humains, s’est battu pendant trois décennies". Les discours d’Obama paraissent liés, plutôt qu’à Niebuhr, à l'utopie d’un célèbre moine et théologien médiéval : Joachim de Flore, qui prophétisait un "âge de l’Esprit" après ceux, révolus, du Père et du Fils, un troisième et définitif âge de paix et de justice, où l’humanité ne connaîtrait plus de divisions, pas même entre les religions. La parenté d’idées entre Obama et Joachim de Flore apparaît tellement forte que, en 2008, les médias du monde entier affirmèrent que le futur président des États-Unis s’était référé trois fois à lui dans des discours-clés de sa campagne électorale. Cette information parut si crédible que, le 27 mars 2009, le franciscain Raniero Cantalamessa, prédicateur officiel de la maison pontificale, la reprit dans l’une de ses prédications de Carême devant le pape et la curie romaine ».
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« En réalité la nouvelle était fausse. Obama n’a jamais cité Joachim de Flore dans aucun de ses discours. Dans leur livre, Cervo et Ferraresi reconstruisent avec précision la genèse et l’histoire de ce faux journalistique, auquel le prédicateur du Vatican s’est lui aussi laissé prendre. Le père Cantalamessa fut interpellé par l'agence en ligne de la conférence des évêques des États-Unis, "Catholic News Service", parce qu’il avait rappelé dans son sermon que Joachim de Flore était un hérétique. Il lui répondit : "Quelqu’un a utilisé mes propos pour insinuer que je pense qu’Obama est un hérétique, comme Joachim, alors que j’ai une profonde estime pour le nouveau président des États-Unis". Donc, bien qu’Obama n’ait pas cité Joachim de Flore, il y a bien une ressemblance entre la rhétorique du premier et la vision du second. Le théologien et cardinal Henri de Lubac aurait sans peine ajouté Obama à la troupe nombreuse de la "Postérité spirituelle de Joachim de Flore", titre d’un volumineux essai qu’il consacra, il y a trente ans, à l’influence exercée jusqu’à nos jours par l'utopie de ce moine au sein et en dehors du catholicisme. Mais la contradiction réapparaît de nouveau lorsque l’on compare les discours d’Obama avec ses décisions concrètes. Les troupes qui sont en Afghanistan y restent, Guantanamo ne ferme pas ses portes, des fonds fédéraux sont affectés à l’avortement... Jour après jour, les décisions opérationnelles du président s’opposent à ce qui a été annoncé. Elles renvoient toujours à un "demain" imprécis la concrétisation de l'utopie messianique que ses discours continuent à proposer ».
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« La "nouvelle ère" de Joachim de Flore n’a pas commencé en 1260 comme il l’avait annoncé. Mais le rêve a survécu. Et Obama le propose de nouveau aujourd’hui dans le cadre de ses fonctions d’homme le plus puissant du monde. Cervo et Ferraresi écrivent : "Le fait que des propos de Joachim aient été mis dans la bouche d’Obama est une touche d'ironie qui a tout l’air d’être un signe du destin. L'inspiration millénariste, joachimite, totalitaire au fond, annule le caractère inexorablement limité de la nature humaine pour confier le salut de l'homme à l’homme lui-même ou tout au moins à celui qui se montre capable d’incarner le désir de changement. Que ce soit un roi, un philosophe, un demi-saint ou le président des Etats-Unis, cela ne change pas grand-chose" » (Fin de l’article de Sandro Magister intitulé « Il y a un étrange prophète à la Maison-Blanche » publié sur
http://chiesa.espresso.repubblica.it/).
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Copyright Michel Garroté, Sandro Magister & Sources citées
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Source principale :
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http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1344430?fr=y
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(*) Daniel Pipes sur l’enfance musulmane de Obama :
http://fr.danielpipes.org/5545/lenfance-musulmane-de-barack-obama
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Autres sources :
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Les livres :
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Alessandro Gisotti, "Dio e Obama. Fede e politica alla Casa Bianca", Éditions Effatà, Cantalupa, 2010, 128 pages, 10,00 euros.
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Martino Cervo, Mattia Ferraresi, "Obama. L'irresistibile ascesa di un'illusione", préface de Giuliano Ferrara, Éditions Rubbettino, Soveria Mannelli, 2010, 128 pages, 10,00 euros.
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Le sermon prononcé le 27 mars 2009 par le prédicateur de la maison pontificale, Raniero Cantalamessa, avec la référence à Obama et à Joachim de Flore :
> Un'era dello Spirito Santo
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Lors de l’audience générale du mercredi 10 mars 2010, consacrée à saint Bonaventure, Benoît XVI a parlé de la réapparition de l'utopie de Joachim de Flore dans certaines tendances progressistes post conciliaires :
> Comment piloter l'Église dans la tempête. Une leçon
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A propos du lien intellectuel avec Niebuhr affirmé par le président des Etats-Unis :
> Obama a un grand maître à penser : le théologien protestant Reinhold Niebuhr (6.2.2009).
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Et les critiques de George Weigel quant au bien-fondé de ce lien :
> Il professor Weigel boccia Obama : ha preso un abbaglio
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L'acte d’accusation contre le "faux messie" Obama, lu au Vatican par Mgr Michel Schooyans et l’archevêque Roland Minnerath le 1er mai 2009, peu de temps après la parution dans "L'Osservatore Romano" d’un éditorial qui faisait l’éloge de ses cent premiers jours de présidence :
> Ange ou démon? Au Vatican, Obama est l'un et l'autre (8.5.2009).
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Et l'éloge encore plus enthousiaste d’Obama écrit par le cardinal Georges Cottier, théologien émérite de la maison pontificale, peu de temps avant la visite du président des États-Unis au Vatican :
> Bienvenue à Obama. Le Vatican lui joue un prélude de fête (5.7.2009).
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mercredi 18 août 2010

« Pendant le Ramadan, ils tabassent nos frères chrétiens » Par Michel Garroté

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Article publié sur
http://drzz.info/ et http://monde-info.blogspot.com/.
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Pendant le Ramadan, ils tabassent nos frères chrétiens
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Par Michel Garroté avec Assyrian International News Agency
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Mercredi 18 août 2010 – 8 Elul 5770
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La religion de paix a encore frappé. Cette fois, ce sont nos frères et sœurs chrétiens d’Egypte qui se font tabasser par des mahométans pratiquant le Ramadan. Il faut dire que le général Hosni Moubarak qui régente le pays des pharaons se contrefiche du sort des chrétiennes et des chrétiens de son beau pays. Non seulement il s’en contrefiche, mais il est même assez favorable à la christianophobie violente qui fait souffrir les coptes chrétiens. Sans doute pour montrer aux Frères musulmans que lui aussi est un bon mahométan.
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Au fait, de quel droit ce Moubarak joue-t-il les intermédiaires entre Israéliens et Palestiniens ? Les Israéliens peuvent-ils vraiment se fier à un leader musulman christianophobe ? Un musulman christianophobe n’est-il pas généralement – aussi – judéophobe ? Et pendant que j’y suis, merci aux évêques et aux prêtres d’Europe qui – à quelques rarissimes exceptions près – ne bougent pas le petit doigt, que dis-je, ne veulent même pas savoir, qu’en terre dite d’islam, c’est partout la galère pour les chrétiennes et les chrétiens.
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Ainsi, l’agence de presse chrétienne Assyrian International News Agency informe (traduction française de Côme Dubois ; adaptation et corrections de Michel Garroté) : « Le 13 août dernier, le cheikh Tobah, imam du village de Shimi à 170 km au sud de Gaza, a appelé les musulmans au « jihad » contre les chrétiens vivant là-bas lors de la « prière » du vendredi. Des chrétiens coptes vivant dans le même village ont alors été attaqués deux jours de suite. 11 coptes ont été hospitalisés suite à leurs blessures et plusieurs jeunes coptes ont été arrêtés. L’attaque a commencé quelques heures après les incitations du cheikh. Une querelle entre le copte Maher Amin, qui était en train de laver son taxi, et Mohamed Ali Almstaui, un extrémiste musulman du village, s’est transformée en violences après que le second ait agressé le premier. L’altercation a été empêchée par des voisins. Cependant, après la pause du soir de la fête du Ramadan, Ahmed, le frère de Mohamed, réputé appartenir à une organisation extrémiste, s’est rendu au domicile de Maher avec une vingtaine d’hommes. Ils ont fracturé sa porte, ont attaqué avec des bâtons sa famille, dont sa mère et sa sœur paralysée, les blessant et détruisant leurs meubles ».
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Assyrian International News Agency : « Les forces de sécurité sont intervenues et ont embarqué les victimes chrétiennes, les gardant au commissariat de police malgré leurs blessures, pour les inciter à accepter la « réconciliation » avec leurs agresseurs. Aucun des musulmans impliqués dans l’attaque n’a été arrêté. Saad Gamal, député au parlement égyptien, a téléphoné de Gaza où il était en visite et a donné l’ordre à la police locale de forcer les coptes à accepter cette « réconciliation ». « J’étais contre cette réconciliation, parce que les coupables savent ainsi qu’ils peuvent attaquer les coptes sans être inquiétés, et au final, cela revient pour ces derniers à renoncer à tous leurs droits » explique le Révérend Ezra Nageh de l’église Saint-Georges à Elsaff. « Les autorités nous avaient dit que pour le mois sacré du Ramadan, tout le monde devait faire la paix ». Le lendemain, après la « réconciliation » imposée entre la famille Amin et la famille Almstaui, de nombreux musulmans se sont réunis sur l’initiative de cette dernière et ont attaqué de nouveau les maisons des coptes du village, tabassé leurs occupants avant de se rendre dans les champs pour y agresser les coptes y travaillant ».
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Assyrian International News Agency : « ‘Pourquoi cesseraient-ils alors qu’ils savent que le député les défendra ?’, explique le Révérend Ezra, ajoutant que la police locale le craint. « Le député Saad Gamal déteste les chrétiens et le Président Moubarak prétend qu’il n’est pas présent ou qu’il n’est pas au courant de notre détresse ». Ghali Tawfik, une des victimes coptes, explique : « On nous a forcés à nous réconcilier et moins de 24 heures après, ils nous ont de nouveau attaqués ». Dans un entretien radiophonique avec le militant Wagih Yacoub (Association des chrétiens du Moyen-Orient,
présente sur Facebook), Maher Amin déclare : « ils nous ont humiliés. Nous avons été battus et n’avons rien pu faire. Nous sommes sans défense, personne ne nous aide et nous devons accepter la réconciliation. Ils reviendront prochainement dans nos foyers pour violer nos femmes et nous ne pourrons rien faire ». Karam Bebawy, un autre copte victime des agressions, explique que l’arrivée d’étrangers dans le village il y a deux semaines, « avec de longues barbes et portant une robe comme les islamistes », a envenimé la situation dans leur village, excitant les musulmans contre les coptes ».
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Assyrian International News Agency : « Il explique que c’est à ce moment-là que ses voisins musulmans se sont retournés contre lui. La police a relâché le 14 août des coptes qui avaient été placés en détention la veille. Elle a arrêté le même jour trois autres coptes ayant la vingtaine pour des vieilles affaires. Ils ont été transférés à la Sûreté de l’Etat, la sinistre
Mabahith Amn al-Dawla al-’Ulya, accusée de torture par des organisations comme Human Rights Watch et Amnesty International. La plus haute autorité nationale de renseignement de l’Egypte est connue pour persécuter les chrétiens : ses détenus sont régulièrement humiliés et abusés sexuellement. Selon le Révérend Ezra, la Sûreté de l’Etat use des mêmes ficelles que les policiers locaux en détenant des coptes innocents, en les accusant de crimes qu’ils n’ont pas commis pour forcer la main à l’Eglise copte et la convaincre d’accepter une « réconciliation » en fait imposée. Le maire du village, le cheikh Saad, a contacté le Révérend Ezra le 14 août dernier, à propos d’une seconde réconciliation, mais celui a catégoriquement refusé. « Ils nous attaquent aujourd’hui et veulent imposer une conciliation. Attendent-ils que nous nous fassions tuer demain pour réfléchir à l’Etat de droit ? », demande le Révérend Ezra » (Fin de la dépêche Assyrian International News Agency).
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Copyright Assyrian International News Agency & Michel Garroté
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Source :
http://www.aina.org/news/20100814184359.htm
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lundi 9 août 2010

« Il y a des parcours qui m'impressionnent » Par Patrick Vauclair

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Article publié sur
http://drzz.info/ et http://monde-info.blogspot.com/.
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Il y a des parcours qui m'impressionnent
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Par Patrick Vauclair
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Lundi 9 août 2010 – 29 Av 5770
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Comme réalisateur, je suis évidemment habitué à observer les gens, les visages, les regards. Comme je l'explique souvent lorsque je réalise une interview ou en souhaitant la bienvenue aux invités sur notre plateau TV, il est facile de tricher avec les mots, c'est plus difficile avec le corps, les attitudes, les postures (cela demande un peu de technique et des exercices), mais avec le regard c'est beaucoup plus difficile - bref, les yeux sont vraiment un miroir. Et il y a des gens dont le regard montre un vécu intérieur, une authenticité. Et pour moi, ça me parle davantage que le bla-bla et les discours convenus, fussent-ils politiques ou religieux.
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Nous avons reçu il y a quelques temps dans le cadre de Ze Mag un palestinien, ancien tireur d'élite du Fatah (ndlr Tass Saada) et qui avait pour mot d'ordre - lui et ses collègues - "seul un juif mort est un bon juif". Lors de l'émission il a raconté brièvement son parcours, et comment sa découverte, par le biais d'un de ses amis, du Juif Jésus l'avait conduit à un bouleversement radical. Comment accepter, comme musulman, capable de rester embusqué dans un bosquet pendant 20 heures sans bouger, muni d'un fusil à lunette et d'un ordre de mission de "supprimer" un autre Juif - comment accepter de "recevoir" quoi que ce soit d'un Juif - sans avoir envie de tout casser, y compris la tête de son interlocuteur ? Impossible. Bref - récit passionnant.
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Et moi, en régie, devant mes écrans en train de réaliser l'émission, j'observe ce gars, dont j'ai peine à imaginer l'enfance (originaire de la bande de Gaza, déplacé et devenu proche de la famille royale en Arabie Saoudite, avant de s'engager aux cotés de l'OLP) - et ses yeux me parlent - son regard me montre quelqu'un d'apaisé, quelqu'un qui a découvert, qui a vu, ou du moins entrevu, l'envers du décor. Pas de revendication militante, pas de phrase toute faite, de slogan "guerrier" pour ou contre ceci ou cela. Ce que je vois, c'est un homme qui a baigné toute sa jeunesse dans une idéologie, une culture de la haine de l'autre, culture qui l'a logiquement conduit à être "raccord" avec ses idées et à devenir criminel - et qui aujourd'hui parle de paix entre les peuples, de réconciliation et même de paix intérieure !
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Et ce gars n'a pas l'air "shooté" à la religion, il est bien assis et parle tranquillement. Non, visiblement il s'est bien passé quelque chose "à l'intérieur". Il a été enfant victime des "croyances" de son entourage (un peu comme nous tous finalement) et il a découvert, et expérimenté très concrètement, longtemps plus tard, une vraie libération en étant confronté à la réalité. Il a rencontré "pour de vrai" des Chrétiens, puis des Juifs. Le fantasme a laissé place au réel et la remise en question a été si profonde qu'il a pu enfin prendre conscience de son état de sujétion - et vivre une Rencontre libératrice.
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Comme quoi, accepter de réfléchir et de se remettre en question n'est pas obligatoirement dangereux.
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Source :
http://www.zebuzztv.com/?lien=rechi&item=509
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Copyright Patrick Vauclair
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