jeudi 17 juin 2010

Benoît XVI remet ses diplomates à leur place

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Par Michel Garroté
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Jeudi 17 juin 2010 – 5 Tammuz 5770
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Les diplomates du Saint-Siège, autrement dit les diplomates du Gouvernement de l’Eglise, sont avant tout des prêtres, a clairement rappelé Benoît XVI, cette semaine, au Vatican, s’adressant aux étudiants de l'Académie ecclésiastique, l'Institut de formation des futurs diplomates du Saint-Siège. Benoît XVI a notamment souligné que le service qui leur sera confié manifeste « la sollicitude pour toutes les Eglises ». Etre un représentant du Saint-Siège est « un véritable service sacerdotal ».
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Qu'il soit Nonce, Délégué apostolique ou Observateur permanent, être diplomate du Saint-Siège n'est pas une « profession », mais c'est « une forme originale de vivre la vocation sacerdotale », a insisté Benoît XVI. Au-delà des étudiants de l'Académie ecclésiastique, Benoît XVI s’est adressé – de toute évidence – aussi, et peut-être surtout, aux Nonces, aux Délégués apostoliques et aux Observateurs permanents déjà en poste et qui, parfois, privilégient leur carrière personnelle au détriment de leur mission première.
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Cette mission, a ajouté Benoît XVI, suppose « une attention exemplaire » pour toutes les « expressions de la vie sacerdotale » et cette mission implique des exigences.
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La première exigence, c'est une « parfaite adhésion » de la vie du diplomate à la personne du pape, à son enseignement, à son « ministère universel » qui est de « confirmer tous ses frères dans la foi ». Autrement dit, aimez votre mission ou quittez votre mission, et, surtout, arrêtez de me donner des coups de couteau dans le dos… A cet égard, on se souvient de certains ecclésiastiques qui ont inopinément « gaffé », avec, pour conséquence, que l’opinion publique, ait fait endosser, à Benoît XVI, la paternité et les droits d’auteur de ces mêmes gaffes inopinées…
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La deuxième exigence, a insisté Benoît XVI, c’est la « priorité » pour les diplomates du Saint-Siège d'exprimer une « passion authentique pour l'Eglise ». Car représenter le pape suppose, de la part des Nonces, des Délégués apostoliques et même des Observateurs permanents, de « jouer un rôle d'intermédiaire fiable » entre l'Eglise locale à laquelle ils sont envoyés et le Saint-Siège, de façon à apporter au pape « une vision objective et complète de la réalité ecclésiale » et à lui transmettre « des indications », non pas de façon « bureaucratique », mais « dans un esprit d'amour de l'Eglise et de confiance personnelle ».
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La mention claire et nette de cette deuxième exigence est particulièrement révélatrice. En effet, ce n’est pas du tout un hasard si Benoît XVI a rappelé que ses diplomates sont tenus d’être des « intermédiaires fiables » ; et que ses diplomates sont tenus de lui transmettre « des indications », non pas de façon « bureaucratique », mais « dans un esprit d'amour de l'Eglise et de confiance personnelle ». Autrement dit, abstenez-vous d’être peu fiables ; abstenez-vous d’être bureaucrates ; et abstenez-vous d’être défiants. A bon entendeur, salut !
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La troisième exigence, a ponctué Benoît XVI, c’est la « disponibilité totale à sacrifier, si nécessaire, une vision personnelle, des propres projets ou des perspectives » quant à l'exercice du ministère sacerdotal. Benoît XVI a fermement invité les futurs représentants de son action dans le monde à « être en harmonie avec la perspective de l'unité de l'Eglise », de façon à être des signes « réels de la présence et de la charité du pape » en faveur des Eglises locales.
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Là encore, Benoît XVI n’a pas parlé au hasard. Les Nonces, les Délégués apostoliques et les Observateurs permanents sont priés de mettre au placard leurs « visions personnelles » et leurs « propres projets ». En clair, que leurs Excellences s’abstiennent de privilégier leur carrière personnelle au détriment de leur mission première.
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Il y a peu, des Eminences ont allégué que le récent assassinat du Chef de l’Eglise catholique en Turquie, par un islamiste turc, la veille du voyage de Benoît XVI à Chypre, n’avait rien à voir avec l’islam. Peu avant la visite de Benoît XVI en Israël, une Eminence avait comparé la bande de Gaza à un camp de concentration. Cette semaine, un prêtre catholique a accusé les catholiques néoconservateurs de vouloir venger l’assassinat du Chef de l’Eglise catholique en Turquie, mélangeant au passage, lui, le prêtre, Sarrasins et Ottomans…
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Et une dernière pour la route : lors d’une Assemblée générale de l’ONU, tel diplomate du Saint-Siège a tenu des propos, qui non seulement jetaient à la corbeille la société libre de culture judéo-chrétienne, mais qui en plus, et en fait surtout, faisaient très plaisir aux représentants des Etats membres de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI), de la Ligue arabe, du Continent africain (tout au moins de sa partie mahométane) et du groupe des « Non alignés » (qui sont généralement alignés sur l’Organisation de la Conférence islamique, sur la Ligue arabe et sur la partie mahométane du Continent africain).
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Pour ceux qui n’auraient pas capté, le diplomate du Saint-Siège a choisi de courtiser le monde musulman au détriment du monde libre, notamment au détriment des deux pestiférés du monde libre, les USA et Israël… Prions pour que les étudiants de l'Académie ecclésiastique, l'Institut de formation des futurs diplomates du Saint-Siège, mettent en pratique les paroles de Benoît XVI !
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