mardi 26 octobre 2010

« Synode ‘pour’ ou ‘contre’ le Moyen Orient ? » Par Michel Garroté

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Le vendredi 22 octobre 2010, au cours de la quatorzième Congrégation générale, les Pères synodaux de l’Eglise catholique, réunis au Vatican, ont approuvé le « Message final » de l'Assemblée spéciale « pour » le Moyen Orient du Synode des évêques.
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Ce « Message final », en voici quatre extraits (commentés par mes soins entre parenthèses). Premier extrait : « Le Concile Vatican II a publié le document Nostra Aetate, concernant le dialogue avec les religions, avec le judaïsme, l'islam et les autres religions. Il y a d'autre part un dialogue continu entre l'Eglise et des représentants du judaïsme. Nous espérons que ce dialogue puisse nous conduire à agir auprès des responsables pour mettre fin au conflit politique qui ne cesse de nous séparer et de perturber la vie de nos pays » (Note de Michel Garroté : il y a donc un « conflit politique qui ne cesse de nous séparer et de perturber la vie de nos pays », racontent les ecclésiastiques orientaux dans le chapitre du « Message final », chapitre consacré aux Juifs ; j’ignorais que c’est aux Juifs de mettre fin au « conflit politique qui ne cesse » de séparer les ecclésiastiques orientaux des Juifs ; « conflit qui ne cesse de perturber la vie » dans les pays où vivent ses mêmes ecclésiastiques orientaux ; les Juifs seraient donc, selon ces ecclésiastiques orientaux, coupables du « conflit qui ne cesse de perturber la vie » dans les pays où vivent ses mêmes ecclésiastiques orientaux ; c’est en tous les cas que ce l’on peut lire dans le chapitre du « Message final » consacré aux Juifs).
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Deuxième extrait : « Il n'est pas permis de recourir à des positions bibliques et théologiques pour en faire un instrument pour justifier les injustices. Au contraire le recours à la religion doit porter toute personne à voir le visage de Dieu dans l'autre, et le traiter selon les attributs de Dieu et selon ses commandements » (Note de Michel Garroté : ce paragraphe, à lui seul, constitue peut-être la partie la plus hallucinante du « Message final » de l'Assemblée spéciale « pour » le Moyen Orient du Synode des évêques ; en effet, ce paragraphe s’adresse aux Juifs ; or, si l’Eglise catholique mettait ce paragraphe en pratique, ce ne seraient plus les « positions bibliques et théologiques » juives et chrétiennes qui éclaireraient les Juifs d’Orient et les Chrétiens d’Orient sur la façon de « voir le visage de Dieu dans l'autre, et le traiter selon les attributs de Dieu et selon ses commandements » ; mais si ce ne sont plus les « positions bibliques et théologiques » juives et chrétiennes qui éclaireraient les Juifs d’Orient et les Chrétiens d’Orient, la seule « position » qui leur reste, c’est la « position » coranique. Est-ce bien là le point de vue du Saint-Siège en matière de « positions bibliques et théologiques » ? Ou a-ton simplement à faire à une contre-église islamo-compatibe inventée par des ecclésiastiques orientaux désorientés ?).
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Troisième extrait : « Les citoyens des pays du Moyen-Orient interpellent la communauté internationale, en particulier l'ONU, pour qu'elle travaille sincèrement à une solution de paix juste et définitive dans la région, et cela par l'application des résolutions du Conseil de sécurité et la prise des mesures juridiques nécessaires pour mettre fin à l'occupation des différents territoires arabes. Le peuple palestinien pourra ainsi avoir une patrie indépendante et souveraine et y vivre dans la dignité et la stabilité » (Note de Michel Garroté : décidément, le « Message final » de l'Assemblée spéciale « pour » le Moyen Orient du Synode des évêques est un message à la fois final et spécial ; on peut même se demander s’il a été rédigé par le Synode des évêques ; ou s’il a été rédigé par la Conférence de l’Organisation Islamique, l’OCI. La formule « communauté internationale » n’existe pas dans les « positions bibliques et théologiques » de l’Eglise catholique. Les ecclésiastiques orientaux, qui veulent abolir les « positions bibliques et théologiques » qui doivent éclairer les Juifs d’Orient et les Chrétiens d’Orient sur la façon de voir le visage de Dieu dans l'autre, et le traiter selon les attributs de Dieu et selon ses commandements, ces mêmes ecclésiastiques orientaux veulent-ils maintenant imposer le concept de « communauté internationale » tel que le développe la Conférence de l’Organisation Islamique ? Les ecclésiastiques orientaux veulent-ils que le Saint-Siège applique les résolutions du Conseil de sécurité ? Auquel cas le Saint-Siège devra, à l’avenir, appliquer absolument toutes les résolutions du Conseil de sécurité, et pas seulement celles qui concernent Israël. Et puis, les ecclésiastiques orientaux veulent-ils que le Saint-Siège mette fin à « l'occupation des différents territoires arabes » ? Mais alors, tous les « territoires arabes », initialement peuplés de Juifs « Arabes » d’Orient et de Chrétiens « Arabes » d’Orient, devront être libérés. Libérés de toute occupation musulmane ; occupation venue de la péninsule arabique, à partir du VIIe siècle, envahir la Syrie, le Liban, Israël, etc. Et puis de quoi parle-t-on à la fin ? Des Arabes ou des musulmans ? Enfin, à lire le fameux « Message final », le peuple palestinien pourra « avoir une patrie indépendante et souveraine » lorsque des « mesures juridiques » auront mis fin à « l'occupation des différents territoires arabes ». Primo, je me demande sur quelle vérité historique et sur quelle vérité géographique doivent se baser ces « mesures juridiques ». Secundo, je me demande sur quelle vérité historique et sur quelle vérité géographique doit se baser le concept de « l'occupation des différents territoires arabes ». Et tertio, je me demande sur quelle vérité historique et sur quelle vérité géographique se base l’allégation selon laquelle les palestiniens auraient le sentiment d’avoir, en Judée et en Samarie, « une patrie indépendante et souveraine », alors qu’à l’origine, la seule « patrie indépendante et souveraine » des palestiniens, au sens juridique, historique et géographique, c’est la Jordanie. Nos braves ecclésiastiques orientaux voudraient abolir nos « positions bibliques et théologiques » ; et en plus nos braves ecclésiastiques orientaux voudraient abolir les vérités historiques et les vérités géographiques. Mais alors, si nous les écoutions, que nous resterait-il ?).
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Quatrième et dernier extrait : « L'Etat d'Israël pourra jouir de la paix et de la sécurité au-dedans des frontières internationalement reconnues. La ville sainte de Jérusalem pourra obtenir le statut juste qui respectera son caractère particulier, sa sainteté et son patrimoine religieux, pour chacune des trois religions juive, chrétienne et musulmane. Nous espérons que la solution des deux Etats - le Synode écrit « états »… - devienne une réalité et ne reste pas un simple rêve » (Note de Michel Garroté : ainsi donc, nos braves pères synodaux concluent, en feu d’artifice, avec ces deux bouts de phrases : « L'Etat d'Israël pourra jouir de la paix et de la sécurité ». Et : « La ville sainte de Jérusalem pourra obtenir le statut juste qui respectera son caractère particulier ». J’en suis ému aux larmes. Lorsque l’Eglise catholique et Israël feront absolument tout ce que leurs demandent l’Organisation des Nations Unies, l’Organisation de la Conférence Islamique, la Ligue Arabe, les ONG, le Fatah, le Hamas, le Hezbollah, les dictatures musulmanes aussi bien laïques que théocratiques, alors, et alors seulement, « l'Etat d'Israël pourra jouir de la paix et de la sécurité » et « La ville sainte de Jérusalem pourra obtenir le statut juste qui respectera son caractère particulier ». Franchement, vous-y croyez, vous ?).
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Fin des quatre extraits (commentés par mes soins entre parenthèses) du « Message final » de l'Assemblée spéciale « pour » le Moyen Orient du Synode des évêques.
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Bien. Pour ce qui me concerne, je note qu’un évêque libanais de rite syriaque, Mgr Raboula Antoine Beylouni, a tout de même eu le courage de rappeler, en marge du Synode, que le Coran « ordonne d'imposer la religion par la force, par l'épée », que « le Coran permet au musulman de cacher la vérité au chrétien et de parler et agir contrairement à ce qu'il pense et croit », que « le Coran donne au musulman le droit de juger les chrétiens et de les tuer par la djihad ».
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Mgr Raboula Antoine Beylouni a également eu le courage de rappeler que « les musulmans ne reconnaissent pas la liberté religieuse, ni pour eux ni pour les autres », que le musulman aborde le « dialogue avec cette supériorité et avec l'assurance d'être victorieux », que discuter « sur les dogmes » entre chrétiens et musulmans s'avère impossible et qu'il convient de choisir, pour le dialogue, des « thèmes abordables » ainsi que des « interlocuteurs chrétiens capables et bien formés, courageux et pieux, sages et prudents » (Fin des extraits des remarques de Mgr Raboula Antoine Beylouni, remarques faites en marge du Synode ; remarques qui, évidemment, ne figurent pas dans le « Message final » de l'Assemblée spéciale « pour » le Moyen Orient du Synode des évêques).
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Je retiendrai donc, pour ce qui me concerne, les remarques – sages et vraies – de Mgr Raboula Antoine Beylouni. Je retiendrai, aussi, le magistère constant et la théologie constante de l’Eglise catholique, depuis quatorze siècles, sur l’islam, notamment dans les écrits des saintes et des saints. Je retiendrais, également, les propos doctrinaux sur l’islam, prononcés par Benoît XVI, à l’Université de Ratisbonne et au Collège des Bernardins.
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Je retiendrai toujours, les écrits sur l’islam et/ou sur le judaïsme, de saint Bernard de Clairvaux ; du Père Pierre-Marie Soubeyrand ; du Père Alain René Arbez (cf. lien en bas de page dans les sources) ; du Cardinal Charles Journet ; du Cardinal Jean-Marie Lustiger ; du Théologien Claude Duvernoy ; du Philosophe Jacques Maritain ; du Professeur Kurt Hruby ; du Professeur David Flusser ; de Jean-Daniel Chevalier (Primo Europe) ; du Père Emile Shoufani ; d’Yves Chevalier (Revue Sens) ; de Frère Ephraïm, auteur de « Jésus, Juif pratiquant », chez Fayard, en 1987.
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Je retiendrai toujours, les écrits sur l’islam et/ou sur le judaïsme, du Père Etienne Richer, auteur de « Aimer Israël : pourquoi ? », chez Pneumathèque, Éditions des Béatitudes, en 1995 ; de Laurent Murawiec ; de l’historienne Bat Ye’Or, auteur de « L’Europe et le spectre du Califat », chez Les Provinciales, en 2010 ; de George Weigel, biographe de Jean-Paul II et de Benoît XVI ; de Richard Neuhaus, rédacteur en chef de ‘First Things’ ; du Théologien Michael Novak ; du journaliste catholique Jean-Marie Allafort ; du Père Michel Remaud ; et de tant d’autres encore que je ne peux toutes et tous citer ici.
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En revanche, je ne retiendrais pas les propos – médiatiques, anachroniques et hérétiques – de ces ecclésiastiques d’Orient désorientés, dont je me demande s’ils sont, comme l’a sous-entendu Mgr Raboula Antoine Beylouni, bien formés, courageux, pieux, sages et prudents (cf. plus haut les remarques à ce sujet de Mgr Raboula Antoine Beylouni…).
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Au regard de l’Eglise catholique et de ses 2'000 ans d’histoire, au regard de la vie éternelle, au regard de la vérité historique et géographique, le « Message final » de ces ecclésiastiques d’Orient désorientés, « Message final » approuvé le vendredi 22 octobre, n’est déjà, aujourd’hui mardi 26 octobre, plus que poussière.
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Michel Garroté, journaliste catholique
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Copyright 2010 Michel Garroté & Sources citées (cf. lien ci-dessous).
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Sources :
http://visnews-fr.blogspot.com/2010/10/message-au-peuple-de-dieu.html
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http://www.la-croix.com/afp.static/pages/101022171218.34a0gr6p.htm
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http://www.drzz.info/article-apres-le-synode-pour-le-moyen-orient-par-alain-rene-arbez-59673825.html
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mardi 19 octobre 2010

« L’Eglise catholique de France est loin d’être sortie de la crise. – Une réflexion anthropologique sur la foi. » Par Michel Garroté

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Cet article a notamment été publié sur :
http://cathophile.blogspot.com/,
http://alljci.blogspot.com/,
http://drzz.info/
et
http://monde-info.blogspot.com/.
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L’Eglise catholique de France est loin d’être sortie de la crise.
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Une réflexion anthropologique sur la foi.
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Par Michel Garroté, journaliste-essayiste catholique
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Mardi 19 octobre 2010 – 11 Heshvan 5771
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L’Eglise catholique de France est loin d’être sortie de la crise, peu s’en faut. Déjà, pour commencer, l’Unité des Chrétiens reste un vœu pieux, les Catholiques Français se montrant incapables de rester – d’abord – unis entre eux-mêmes.
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Car en effet, depuis quarante ans, l’Eglise catholique de France est divisée en traditionalistes (à eux seuls ils seraient « l’Eglise de toujours »), progressistes, charismatiques (ils seraient « une chance pour l’Eglise »), modernistes, conservateurs, catholiques-socialistes, catholiques-de-l’UMP, catholiques de Madame Christine Boutin, catholiques de Sire Philippe de Villiers, etc., etc., etc.
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L’on peut toujours me rétorquer qu’il s’agirait là d’une naturelle diversité des Catholiques de France, naturelle diversité qui s’inscrirait dans l’unité de l’Eglise catholique de France. Ce à quoi je réponds que le problème n’est pas la diversité dans l’unité.
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Le problème, c’est qu’au travers de la vie et des écrits des saintes et des saints, l’Eglise catholique romaine a bâti, en 2000 ans, une anthropologie de la personne humaine ; mais que cette anthropologie n’est plus vécue dans l’Eglise catholique de France.
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Elle n’est même pas vécue par celles et ceux qui, avec fausse humilité, prétendent ré-enseigner (ou ré-inventer ?) cette anthropologie – catholique, chrétienne et judéo-chrétienne – de la personne humaine.
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Ainsi, au Collège des Bernardins, à Paris, tel prêtre issu du renouveau charismatique déclare que chacun doit se forger sa propre philosophie, ce qui n’est pas exactement ce que l’on est en droit d’attendre de la part d’un Collège universitaire qui enseigne la théologie catholique ou alors cessons de dire que ce Collège est catholique et annexons-le à la Sorbonne.
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De même, l’Institut de Philosophie Comparée (IPC), toujours à Paris, est devenu le lieu des rencontres mondaines (en vue de mariages ?) pour les cathos bon chic bon genre, tantôt conservateurs, tantôt traditionalistes, mais dans les deux cas, reclus en vase clos, à des années lumière des véritables défis que l’Eglise doit relever, notamment la question cruciale du spectre du califat qui pèse sur l’Europe.
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Question cruciale développée par l’historienne BAT YE’OR dans « L’Europe et le spectre du califat », aux éditions Les provinciales, en 2010 ; question que j’ai reprise lors de mon interview télévisée avec ZE MAG en septembre dernier (dans la série Collège des Bernardins et Institut de Philosophie Comparée, on pourrait encore citer, mais se serait ridicule et dérisoire, l’Institut Soporhtnalihp à Nongiugruob, fondé par le Père Nicomède Butterfly, chef de la Maisonnée Eufrankenstein, à Yessanipe, près de la ville d’Agonie, au Mauristan).
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Concernant la crise de l’Eglise catholique de France, quelques événements récents, survenus en son sein, confirment – s’il fallait encore le confirmer – que cette même Eglise est loin d’être sortie de la crise.
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Ainsi, en septembre 2010, les
Nouvelles de France, faisaient un petit bilan provisoire des Etats-Généraux du christianisme (le terme ‘Etats Généraux du Christianisme’ constituant déjà, en lui-même, une formule à la fois anachronique, vaniteuse et dévoyée) : « Une assemblée plutôt âgée, et très souvent lectrice de La Vie (Note de Michel Garroté : ‘La Vie’, média alter-catholique au bord du dépôt de bilan), inquiète du décalage entre l'Église actuelle et sa propre foi. "Humanae Vitae (encyclique sur la vie) marque un retrait par rapport au Concile", déplore par exemple Jean-Pierre Mignard, avocat (catholique socialiste) qui plaide pour "un nouveau concile partant de la base" ».
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‘Nouvelles de France’ ajoute : « Dans l'amphi, les intervenants sont plus francs : "Je ne suis pas d'accord avec monsieur Tugduall Derville, comment pouvez-vous être certain de détenir la vérité ?" demande un participant au délégué national de l'Alliance pour les Droits de la Vie, association pour la dignité de l'embryon, pendant le débat "un chrétien peut-il se mettre hors-la-loi ?". "Nous les jeunes, on ne se pose pas du tout ces questions" ».
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‘Nouvelles de France’ poursuit : « "Moi, je suis d'accord avec Benoît XVI. Je ne me reconnais pas dans l'assemblée", se plaint à la sortie un étudiant à un professeur de théologie à l'Iifac, une structure rattachée à la Catho (Note de Michel Garroté : ‘la Catho’ qui à force de relativisme et d’islamophilie est de moins en moins catho), qui lui répond : "C'est une génération qui a été marquée par Mai 68. Mais n'hésitez pas à vous exprimer, pour montrer justement un autre visage de l'Église...". Mais la jeunesse brille par son absence. (...) "C'est La Vie qui organise, ça me donne tout de suite moins envie d'y aller", explique Jean-François, jeune professionnel proche du Chemin Neuf (Note de Michel Garroté : une communauté nouvelle). "Les lecteurs de La Vie, pour moi, c'est ces cathos qui se retrouvent le soir mais ne vont pas à la Messe le dimanche", poursuit-il ».
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‘Nouvelles de France’ écrit encore : « En quittant une conférence, Pauline, étudiante en Master d'Histoire, est très remontée : "Ce sont des gens qui ont un malaise dans leur foi, et veulent adapter l'Eglise à eux plutôt que le contraire. Ils n'y connaissent absolument rien et ils veulent s'exprimer quand-même. (…) Et puis ils se plaignent que l'Eglise ne bouge pas, mais c'est eux qui ont du mal à bouger !" ».
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‘Nouvelles de France’ conclut en citant cet étudiant : « Tout ça fait plutôt sourire Gabriel, étudiant lui aussi : "Fallait-il attendre autre chose ? La simple proposition ‘d'Etats-Généraux du christianisme’, organisés à l'initiative d'un simple journal franco-français au bord du dépôt de bilan fait un peu sourire" » (Note de Michel Garroté : cela fait sourire, en effet ; pour le côté franco-français cependant, il semblerait que les « Etats-Généraux du christianisme » ont accueilli un non-farnçais, un seul, en la personne de l’omniprésent Père Nicomède Butterfly, chef de la Maisonnée Eufrankenstein, à Yessanipe, près de la ville d’Agonie, au Mauristan).
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Autre événement récent, survenu au sein de l’Eglise catholique de France : la « mise au pas » en douceur, depuis Rome, par le Saint-Siège, des communautés catholiques françaises dites « nouvelles » ou encore, dites « charismatiques ».
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A ce propos, le blog catholique français ‘Le salon beige’, en octobre 2010, cite un article paru dans l’hebdomadaire catholique français ‘Famille chrétienne’ : « Le
P. Henry Donneaud, dominicain de la province de Toulouse, jusqu’alors assistant religieux de la communauté des Béatitudes, a été nommé le 30 septembre par le Préfet de la Congrégation des Instituts de vie apostolique commissaire pontifical. Sa tâche principale sera de guider la communauté dans la redéfinition de ses statuts. Il est interrogé dans Famille chrétienne : "Au début, la communauté des Béatitudes était principalement composée de laïcs, qui voulaient vivre en communauté la radicalité de l’Évangile" ».
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‘Famille chrétienne’ ajoute, citant le Père Donneaud : « "Puis, sont venus en son sein des hommes et des femmes qui se sentaient appelés au célibat consacré, et qui se sont mis à porter l’habit. Ceux-ci sont devenus majoritaires. C’est une grâce, mais cela posait des problèmes, parce qu’on ne peut pas demander à des laïcs de gouverner des religieux, pas plus que le contraire. L’Église est soucieuse de respecter la grandeur de chaque état de vie. La théologie du mariage exige la souveraineté des époux, alors qu’un religieux abandonne sa vie entre les mains d’un supérieur. Ils ne peuvent donc pas avoir le même ‘berger’" ».
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‘Famille chrétienne’ poursuit, citant le Père Donneaud : « "La communauté a subi une vraie hémorragie ces dernières années, un bon tiers des membres est parti. Ce processus a créé un certain choc chez beaucoup. (...) La communauté des Béatitudes est loin d’être la communauté nouvelle la plus atteinte (Note de Michel Garroté : en disant cela, le Père Donneaud reste charitable et c’est tout à son honneur ; cela dit, ce sont l’ensemble des communautés catholiques dites « nouvelles » ou « charismatiques » qui sont visées par le Saint-Siège ; en effet, les règles que la Congrégation des Instituts de vie apostolique, met en place, au sein de la communauté des Béatitudes, ces règles seront mise en place par le Saint-Siège dans toutes les communautés et fraternités ; à cet égard, la communauté des Béatitudes, qui ne comporte pas de vice de fond général, aura moins de règles à mettre en place que certaines communautés et fraternités farfelues où des laïcs consacrés gouvernent des laïcs en accueil, des femmes gouvernent des hommes, des hommes gouvernent des femmes, des religieux gouvernent des laïcs, des électrons libres gouvernent celles et ceux qu’ils veulent, font ce qu’ils veulent et disent ce qu’ils veulent sans qu’il ne soit permis de dire « bah ! » ou même « ouf ! »).
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‘Famille chrétienne’ conclut, citant le Père Donneaud : « "Elle (la communauté des Béatitudes) ne comporte pas de vice de fond général. Sur le rôle du ‘berger’, un processus de clarification est nécessaire. Certains germes soixante-huitards ou idéalistes caractéristiques d’une communauté toute jeune disparaîtront. Je pense que la notion même de berger n’existera plus dans les nouveaux statuts, puisque les états de vie auront des branches distinctes. Quant au fondateur Ephraïm, à ma connaissance, il ne fait plus partie de la communauté, tout en restant considéré et respecté comme le fondateur" ».
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L’Eglise catholique de France est également en crise parce que, toutes tendances confondues (modernistes, progressistes, traditionalistes, conservateurs, charismatiques), elle insulte régulièrement – lorsqu’elle ment – le peuple chrétien américain, le peuple juif en diaspora et le peuple juif en Israël. En effet, l’Eglise catholique de France, toutes tendances confondues, a par exemple apporté son soutient à des organisations mahométanes jihadiques telle que « l’ONG » turque intégriste qui avais mis sur pied le coup monté de la flottille pour le Hamastan, alias bande de Gaza.
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Ainsi, sur le Site catholique français ‘Chrétiens dans la Cité’ (
http://chretiensdanslacite.com/), j’avais déniché, il y a quelques temps, la prose affligeante que voici et dont j’ignore si elle y figure toujours ou si elle a été retirée à posteriori (extraits) : « Plusieurs organisations catholiques condamnent l’assaut contre le convoi humanitaire vers Gaza. Chrétiens dans la Cité s'y associe pour dénoncer le terrorisme d'Etat d'Israël, Etat voyou » (Note de Michel Garroté : donc, les prestigieux signataires de cette prose affligeante, signataires que je mentionne plus bas dans le présent article, ces signataires dénoncent « le terrorisme d'Etat d'Israël, Etat voyou » ; est-ce là le point de vue officiel de l’Eglise catholique de France ? Est-ce là le point de vue officiel de l’Eglise universelle, du Vatican et du Saint-Siège ?).
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La prose affligeante continuait ainsi : « Justice et Paix-France, la Mission de France, Pax Christi-France, Chrétiens de la Méditerranée, le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement et le Secours Catholique condamnent fermement l’assaut mené par les troupes israéliennes contre la flottille qui tentait de rallier Gaza ». La prose affligeante ajoutait encore ceci : « Ces organisations expriment leur profonde indignation et leur vive inquiétude. Leurs pensées vont d’abord aux nombreuses victimes qui sont à déplorer et à leurs familles » (Fin des extraits de la prose affligeante parue sur le Site catholique français ‘Chrétiens dans la Cité’).
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Les signataires de cette prose affligeante ? Les voici : Monseigneur Michel Dubost, président de Justice et Paix-France ; Monseigneur Yves Patenôtre, évêque de la Mission de France ; Monseigneur Marc Stenger, président de Pax Christi-France ; J-Claude Petit, président de Chrétiens de la Méditerranée ; François Soulage, président du Secours Catholique ; et Guy Aurenche, président du Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement.
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Ces catholiques français ont dénoncé « le terrorisme d'Etat d'Israël, Etat voyou ». De prestigieux signataires – Messeigneurs par-ci et Présidents par-là – qui ont repris à leur compte, la version de la flottille, version donnée par les terroristes intégristes du Hamas et par le Turc intégriste Erdogan, Premier ministre de son pays et leader du parti islamique turc. La version de la flottille, version donnée par les dictateurs syrien, libyen et iranien, par la chaîne de télévision Al Jazira, par la Ligue arabe et par l’Organisation de la Conférence Islamique.
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Ces prestigieux signataires – Messeigneurs par-ci et Présidents par-là – avaient-ils consulté, ne serait-ce qu’une seule fois, les vidéos, les photos et les articles, concernant la flottille turco-jihadique pour le Hamastan, vidéos, photos et articles que nous avons publiés (entre autres nombreux sites et nombreux blogues) sur
http://drzz.info/ et http://monde-info.blogspot.com/ ?
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En conclusion, peut-on essayer de comprendre les origines de la crise de la foi, dans l’Eglise catholique en général ; et, surtout, dans l’Eglise catholique de France en particulier ? De quoi les Catholiques Français ont-ils peur ? D’où viennent cet autisme et cet anachronisme qui les rend aveugles face au spectre du califat pesant de tout son poids sur la France judéo-chrétienne ?
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D’où vient ce regain de judéophobie, sur la blogosphère catholique française, qui publie des « commentaires » et des « posts » tels que l’on en n’avait pas lus depuis les années 1930-1940 dans la presse de Vichy ? Encore une fois : de quoi les Catholiques Français ont-ils peur ? D’où vient ce besoin d’alimenter leur foi, ou plutôt, leur manque de foi, par des thèses conspirationistes totalement aberrantes, totalement surréalistes, généralement puisées par la France en terre d’islam ?
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Leur agressivité – notamment sous la forme d’une nouvelle judéophobie – est-elle une agressivité qui cache un sentiment de culpabilité et de peur ? Pourquoi ne supportent-ils pas la moindre critique ? Ont-ils peur d’une quelconque vengeance (Vergeltung) ? Ou ont-ils peur de l’état d’abandon (Verlassenheit) dans les mains de Dieu ? Sont-ils allergiques au concept de société libre de culture judéo-chrétienne ? Les victimes du national-socialisme, les victimes du communisme soviétique et les victimes du terrorisme islamique seraient-elles donc mortes pour rien et sans que l’on en tire la vraie leçon ?
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Copyright 2010 Michel Garroté, journaliste-essayiste catholique
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samedi 9 octobre 2010

« Jacques Maritain, mon frère aîné dans le sionisme catholique » Par Michel Garroté

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Article publié sur
http://drzz.info/ et http://monde-info.blogspot.com/.
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Jacques Maritain, mon frère aîné dans le sionisme catholique
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Par Michel Garroté
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Samedi 9 octobre 2010
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Je reproduis, ci-après, quelques extraits, adaptés par mes soins, d’un article paru dans « Un écho d’Israël » (cf. lien vers la source en bas de page), article qui mentionne le penseur catholique judéophile Jacques Maritain. Jacques Maritain que j’ai l’habitude de surnommer « mon frère aîné dans le sionisme catholique » : « Reconnu en Europe et aux Amériques comme le représentant le plus éminent de la pensée catholique au 20ème siècle, Jacques Maritain [1882-1973] fut, par ses engagements les plus variés, constamment présent aux grands débats de son temps. Traduit en plusieurs langues, son maître livre ‘Humanisme intégral’, a jeté les bases d’une nouvelle chrétienté, non plus ’sacrale’ comme au Moyen-Age, mais ’profane’ et ouverte aux valeurs du monde moderne. Le jour de sa mort, son ami, le pape Paul VI, dira de lui : “Il fut un maître dans l’art de penser, de vivre, de prier”. A cet égard, une anecdote survenue durant la visite de ce pape en Inde ne manque pas d’être éclairante. En effet, au cours d’un entretien particulier avec le Président Shastri, Paul VI fut ému de l’entendre dire en toute simplicité ‘Mon maître à penser, c’est Jacques Maritain !’, car il aurait pu faire le même aveu.
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Etant donné ses prises de position face au déferlement du Nazisme, outre-Rhin, il n’est pas surprenant que, suite à l’occupation de la zone nord du pays, l’une des premières démarches de la Gestapo fut de contacter l’Institut Catholique de Paris pour demander où se trouvait le professeur de philosophie. Comme il était déjà en tournée de conférences au Canada, il souhaita revenir en France pour être présent aux souffrances des siens, mais son disciple et ami, l’abbé Charles Journet – devenu par la suite Cardinal – lui téléphona pour lui déclarer sans ambages : “Je vous donne l’ordre de rester là où vous êtes !”.
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Il serait superflu de préciser qu’il rompit dès le début avec l’ambiance méphitique du régime de Vichy. Durant la guerre, l’appartement des Maritain à New York, devint un havre de paix où aboutissaient bien des victimes de la ’Nouvelle Idée’ un titre dont le parti nazi aimait à s’affubler. L’historien de l’art, Focillon, le prix Nobel Sigrit Undset, Chagall, Elizabeth de Miribel, secrétaire du chef de la ‘France Libre’, et bien d’autres encore vinrent se ressourcer à cet endroit. De là, partirent aussi les nombreuses demandes de visa que son prestige lui permettait de faire en faveur des intellectuels juifs qui cherchaient désespérément le moyen de quitter un continent devenu inhospitalier. L’exilé volontaire évoquera pus tard le climat oppressif de cette époque. ‘Années de New York, où assiégés par le désespoir tandis que la croix gammée triomphait en Europe, il fallait quand même soutenir les cœurs (et c’est alors que Raïssa, d’origine juive et épouse de Jacques Maritain, a connu la blessure la plus cruelle, la brûlure de l’esprit à la vue de l’agonie des opprimés et des persécutés, et de l’horreur d’un monde que Dieu semblait abandonner)’.
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Le manifeste qu’il publia peu après la défaite de 1940 : ‘A travers le désastre’ avait eu un tel impact sur les premiers volontaires de la Résistance qu’on lui demanda d’institutionnaliser son aide aux partisans de la France libre. Ainsi commença la longue série des messages que ‘Radio Londres’ diffusait chaque semaine dans cadre de l’émission ‘Les Français parlent aux Français’ où André Gallois et Jean Marin veillaient à entretenir la flamme. C’était l’un des moments forts de ces émissions annoncées par le motif initial – Le destin frappe à la porte – de la cinquième Symphonie de Beethoven. Désignant en morse la lettre ’V’, le signal Pan-pan-pan-pam entendait rappeler à l’adversaire – dans sa langue à lui – qu’il n’était pas le seul à songer à la Victoire.
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On ne saurait s’étonner, qu’avec de tels états de service, le pays allait une fois de plus faire appel à lui en lui demandant d’assumer, de 1945 à 1948, le poste d’ambassadeur de France près le Saint-Siège. “Je suis rentré, disait-il, à New York le 1er janvier 1945, n’ayant pas réussi à faire renoncer le général de Gaulle et G.B., alors ministre des Affaires Etrangères, à leur projet de me nommer ambassadeur au Vatican. L’acceptation à laquelle j’avais été moralement contraint par leur insistance, et par le sentiment que je ne pouvais me dérober à une tâche demandée au nom du pays encore en guerre m’avait réduit à une sorte de désespoir”.
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Un témoin fidèle - Aucun chrétien n’a jamais trouvé, comme Jacques Maritain, les mots propres à toucher la sensibilité d’Israël. L’ayant pas mal fréquenté, Karl Stern était bien placé pour en parler. “Aucun membre de l’Eglise, dit-il, ne semblait avoir jamais compris avec autant de pénétration le problème juif. Il s’exprimait avec une imprécision particulière, procédant par touches légères plutôt que par affirmations, et cependant tout ce qu’il disait donnait une impression de substance et de clarté. J’éprouvais dès la première minute le sentiment d’un contact direct et personnel étrangement agréable et qui était le résultat de beaucoup de charité et d’humilité”. Une clairvoyance innée l’avait induit à voir dans le nazisme une hystérie collective aux tendances délétères. Dès le moment où l’ombre du mancenillier à la sève empoisonnée commença à s’étendre, il redouta que le peuple élu ne devînt la première victime de sa présence maléfique. Aussi, ne saurait-on mieux faire que de laisser un tel penseur parler du drame auquel il ne pouvait songer sans un vertige de douleur.
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Extraits d’une conférence donnée à Paris au Théâtre des Ambassadeurs, le 5 février 1938 : « L’antisémitisme apparaît comme un phénomène pathologique qui révèle une altération de la conscience chrétienne quand elle devient incapable de prendre ses propres responsabilités dans l’histoire, et de rester existentiellement fidèle aux hautes exigences de la vérité chrétienne. Alors, au lieu de reconnaître dans les épreuves et les épouvantes de l’histoire la visitation de Dieu, et d’entreprendre les tâches de justice et de charité requises par cela même, elle se rabat sur des fantômes de substitution concernant une race entière, auxquels certains prétextes particuliers, fondés ou non, lui servent à donner consistance ; et en donnant libre cours à des sentiments de haine qu’elle croit justifiés par la religion, elle se cherche à elle-même une espèce d’alibi. ». « Pour attiser le feu mauvais qui consume les peuples, il y a, dans l’Europe d’aujourd’hui, ceux qui veulent l’extermination et la mort et d’abord l’extermination des Juifs – car c’est bien de cela qu’il s’agit, n’est-ce pas, en définitive ? – et qui, sous l’appareil stupide du scientisme raciste ou de documents forgés, dissimulent aux autres hommes, et parfois à eux-mêmes, l’espoir fou d’un massacre général de la race de Moïse et de Jésus. Ce massacre reste un songe ; les germes de haine dont s’emplit l’atmosphère sont une réalité. Il faudrait beaucoup d’amour, d’esprit de justice et de charité pour assainir cette atmosphère ».
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Extraits d’une conférence donnée au Théâtre Marigny, le 8 février 1939 : « Commentant les paroles du Canon de la Messe Sacrificium Patriarchae nostri Abrahae, le Sacrifice de notre Père Abraham, le Pape (Pie XI) s’est écrié : “Remarquez qu’Abraham est appelé notre patriarche, notre ancêtre. L’antisémitisme n’est pas compatible avec la pensée et la réalité sublimes qui sont exprimées dans ce texte. C’est un mouvement dans lequel nous chrétiens nous ne pouvons avoir aucune part. Spirituellement, nous sommes des sémites.” Spirituellement nous sommes des sémites : aucune parole plus forte n’a été prononcée par un chrétien contre l’antisémitisme, et ce chrétien est le successeur de l’apôtre Pierre ». « Notre époque offre aux démons homicides des festins inouïs. [ ... ] L’immense clameur qui monte des camps de concentration n’est pas perceptible à nos oreilles, mais elle pénètre dans les fibres cachées de la vie du monde et son invisible vibration les déchire ».
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Si sublime que soit chez J.M. la dénonciation des crimes du racisme, l’évocation de sa pensée serait incomplète si l’on omettait de rappeler ce qu’il écrivait au sujet de l’Etat d’Israël, quelques années après sa fondation. A la fin d’un ouvrage où il récapitulait ses vues sur l’antisémitisme, il s’interrogeait sur la possibilité de réconcilier le sens nodal du Judaïsme avec la réalité d’un Etat cerné d’ennemis implacables et cyniques. Dans l’introduction au Mystère d’Israël, il reconnaissait pourtant ses limites face à une telle entreprise : « A vrai dire, j’espérais qu’avant de réunir ces textes je pourrais parler d’une manière suffisamment approfondie d’un sujet – l’Etat d’Israël – sans l’étude duquel on ne saurait désormais traiter valablement de ce qui concerne le peuple juif. J’ai dû me contenter de proposer les réflexions qui me semblent indispensables, en m’excusant d’aborder d’une façon trop sommaire un si grand sujet ».
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En juin 1947, son épouse, Raïssa Maritain, composa la poésie intitulée ‘Le Nom d’Israël’ :
Nom ailé, irisé, sons brisés du torrent sur les pierres
Nom de grâce et de ciel Israël ! Israël !
Nom sincère
Echo de larmes et de cris
Chant des divines tendresses
Calice des dons de l’Esprit
Etendard de Ses Promesses
Israël est sauvé d’un salut éternel
Israël ! Israël ! ».
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(Fin des extraits, adaptés par mes soins, de l’article paru dans ‘Un écho d’Israël’, article qui mentionne le penseur catholique judéophile Jacques Maritain).
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Source citée :
http://lettresdisrael.over-blog.com/ext/http://www.un-echo-israel.net/Une-grande-amitie
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