mercredi 18 août 2010

« Pendant le Ramadan, ils tabassent nos frères chrétiens » Par Michel Garroté

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Article publié sur
http://drzz.info/ et http://monde-info.blogspot.com/.
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Pendant le Ramadan, ils tabassent nos frères chrétiens
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Par Michel Garroté avec Assyrian International News Agency
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Mercredi 18 août 2010 – 8 Elul 5770
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La religion de paix a encore frappé. Cette fois, ce sont nos frères et sœurs chrétiens d’Egypte qui se font tabasser par des mahométans pratiquant le Ramadan. Il faut dire que le général Hosni Moubarak qui régente le pays des pharaons se contrefiche du sort des chrétiennes et des chrétiens de son beau pays. Non seulement il s’en contrefiche, mais il est même assez favorable à la christianophobie violente qui fait souffrir les coptes chrétiens. Sans doute pour montrer aux Frères musulmans que lui aussi est un bon mahométan.
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Au fait, de quel droit ce Moubarak joue-t-il les intermédiaires entre Israéliens et Palestiniens ? Les Israéliens peuvent-ils vraiment se fier à un leader musulman christianophobe ? Un musulman christianophobe n’est-il pas généralement – aussi – judéophobe ? Et pendant que j’y suis, merci aux évêques et aux prêtres d’Europe qui – à quelques rarissimes exceptions près – ne bougent pas le petit doigt, que dis-je, ne veulent même pas savoir, qu’en terre dite d’islam, c’est partout la galère pour les chrétiennes et les chrétiens.
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Ainsi, l’agence de presse chrétienne Assyrian International News Agency informe (traduction française de Côme Dubois ; adaptation et corrections de Michel Garroté) : « Le 13 août dernier, le cheikh Tobah, imam du village de Shimi à 170 km au sud de Gaza, a appelé les musulmans au « jihad » contre les chrétiens vivant là-bas lors de la « prière » du vendredi. Des chrétiens coptes vivant dans le même village ont alors été attaqués deux jours de suite. 11 coptes ont été hospitalisés suite à leurs blessures et plusieurs jeunes coptes ont été arrêtés. L’attaque a commencé quelques heures après les incitations du cheikh. Une querelle entre le copte Maher Amin, qui était en train de laver son taxi, et Mohamed Ali Almstaui, un extrémiste musulman du village, s’est transformée en violences après que le second ait agressé le premier. L’altercation a été empêchée par des voisins. Cependant, après la pause du soir de la fête du Ramadan, Ahmed, le frère de Mohamed, réputé appartenir à une organisation extrémiste, s’est rendu au domicile de Maher avec une vingtaine d’hommes. Ils ont fracturé sa porte, ont attaqué avec des bâtons sa famille, dont sa mère et sa sœur paralysée, les blessant et détruisant leurs meubles ».
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Assyrian International News Agency : « Les forces de sécurité sont intervenues et ont embarqué les victimes chrétiennes, les gardant au commissariat de police malgré leurs blessures, pour les inciter à accepter la « réconciliation » avec leurs agresseurs. Aucun des musulmans impliqués dans l’attaque n’a été arrêté. Saad Gamal, député au parlement égyptien, a téléphoné de Gaza où il était en visite et a donné l’ordre à la police locale de forcer les coptes à accepter cette « réconciliation ». « J’étais contre cette réconciliation, parce que les coupables savent ainsi qu’ils peuvent attaquer les coptes sans être inquiétés, et au final, cela revient pour ces derniers à renoncer à tous leurs droits » explique le Révérend Ezra Nageh de l’église Saint-Georges à Elsaff. « Les autorités nous avaient dit que pour le mois sacré du Ramadan, tout le monde devait faire la paix ». Le lendemain, après la « réconciliation » imposée entre la famille Amin et la famille Almstaui, de nombreux musulmans se sont réunis sur l’initiative de cette dernière et ont attaqué de nouveau les maisons des coptes du village, tabassé leurs occupants avant de se rendre dans les champs pour y agresser les coptes y travaillant ».
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Assyrian International News Agency : « ‘Pourquoi cesseraient-ils alors qu’ils savent que le député les défendra ?’, explique le Révérend Ezra, ajoutant que la police locale le craint. « Le député Saad Gamal déteste les chrétiens et le Président Moubarak prétend qu’il n’est pas présent ou qu’il n’est pas au courant de notre détresse ». Ghali Tawfik, une des victimes coptes, explique : « On nous a forcés à nous réconcilier et moins de 24 heures après, ils nous ont de nouveau attaqués ». Dans un entretien radiophonique avec le militant Wagih Yacoub (Association des chrétiens du Moyen-Orient,
présente sur Facebook), Maher Amin déclare : « ils nous ont humiliés. Nous avons été battus et n’avons rien pu faire. Nous sommes sans défense, personne ne nous aide et nous devons accepter la réconciliation. Ils reviendront prochainement dans nos foyers pour violer nos femmes et nous ne pourrons rien faire ». Karam Bebawy, un autre copte victime des agressions, explique que l’arrivée d’étrangers dans le village il y a deux semaines, « avec de longues barbes et portant une robe comme les islamistes », a envenimé la situation dans leur village, excitant les musulmans contre les coptes ».
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Assyrian International News Agency : « Il explique que c’est à ce moment-là que ses voisins musulmans se sont retournés contre lui. La police a relâché le 14 août des coptes qui avaient été placés en détention la veille. Elle a arrêté le même jour trois autres coptes ayant la vingtaine pour des vieilles affaires. Ils ont été transférés à la Sûreté de l’Etat, la sinistre
Mabahith Amn al-Dawla al-’Ulya, accusée de torture par des organisations comme Human Rights Watch et Amnesty International. La plus haute autorité nationale de renseignement de l’Egypte est connue pour persécuter les chrétiens : ses détenus sont régulièrement humiliés et abusés sexuellement. Selon le Révérend Ezra, la Sûreté de l’Etat use des mêmes ficelles que les policiers locaux en détenant des coptes innocents, en les accusant de crimes qu’ils n’ont pas commis pour forcer la main à l’Eglise copte et la convaincre d’accepter une « réconciliation » en fait imposée. Le maire du village, le cheikh Saad, a contacté le Révérend Ezra le 14 août dernier, à propos d’une seconde réconciliation, mais celui a catégoriquement refusé. « Ils nous attaquent aujourd’hui et veulent imposer une conciliation. Attendent-ils que nous nous fassions tuer demain pour réfléchir à l’Etat de droit ? », demande le Révérend Ezra » (Fin de la dépêche Assyrian International News Agency).
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Copyright Assyrian International News Agency & Michel Garroté
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Source :
http://www.aina.org/news/20100814184359.htm
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