mardi 19 octobre 2010

« L’Eglise catholique de France est loin d’être sortie de la crise. – Une réflexion anthropologique sur la foi. » Par Michel Garroté

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Cet article a notamment été publié sur :
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et
http://monde-info.blogspot.com/.
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L’Eglise catholique de France est loin d’être sortie de la crise.
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Une réflexion anthropologique sur la foi.
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Par Michel Garroté, journaliste-essayiste catholique
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Mardi 19 octobre 2010 – 11 Heshvan 5771
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L’Eglise catholique de France est loin d’être sortie de la crise, peu s’en faut. Déjà, pour commencer, l’Unité des Chrétiens reste un vœu pieux, les Catholiques Français se montrant incapables de rester – d’abord – unis entre eux-mêmes.
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Car en effet, depuis quarante ans, l’Eglise catholique de France est divisée en traditionalistes (à eux seuls ils seraient « l’Eglise de toujours »), progressistes, charismatiques (ils seraient « une chance pour l’Eglise »), modernistes, conservateurs, catholiques-socialistes, catholiques-de-l’UMP, catholiques de Madame Christine Boutin, catholiques de Sire Philippe de Villiers, etc., etc., etc.
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L’on peut toujours me rétorquer qu’il s’agirait là d’une naturelle diversité des Catholiques de France, naturelle diversité qui s’inscrirait dans l’unité de l’Eglise catholique de France. Ce à quoi je réponds que le problème n’est pas la diversité dans l’unité.
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Le problème, c’est qu’au travers de la vie et des écrits des saintes et des saints, l’Eglise catholique romaine a bâti, en 2000 ans, une anthropologie de la personne humaine ; mais que cette anthropologie n’est plus vécue dans l’Eglise catholique de France.
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Elle n’est même pas vécue par celles et ceux qui, avec fausse humilité, prétendent ré-enseigner (ou ré-inventer ?) cette anthropologie – catholique, chrétienne et judéo-chrétienne – de la personne humaine.
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Ainsi, au Collège des Bernardins, à Paris, tel prêtre issu du renouveau charismatique déclare que chacun doit se forger sa propre philosophie, ce qui n’est pas exactement ce que l’on est en droit d’attendre de la part d’un Collège universitaire qui enseigne la théologie catholique ou alors cessons de dire que ce Collège est catholique et annexons-le à la Sorbonne.
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De même, l’Institut de Philosophie Comparée (IPC), toujours à Paris, est devenu le lieu des rencontres mondaines (en vue de mariages ?) pour les cathos bon chic bon genre, tantôt conservateurs, tantôt traditionalistes, mais dans les deux cas, reclus en vase clos, à des années lumière des véritables défis que l’Eglise doit relever, notamment la question cruciale du spectre du califat qui pèse sur l’Europe.
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Question cruciale développée par l’historienne BAT YE’OR dans « L’Europe et le spectre du califat », aux éditions Les provinciales, en 2010 ; question que j’ai reprise lors de mon interview télévisée avec ZE MAG en septembre dernier (dans la série Collège des Bernardins et Institut de Philosophie Comparée, on pourrait encore citer, mais se serait ridicule et dérisoire, l’Institut Soporhtnalihp à Nongiugruob, fondé par le Père Nicomède Butterfly, chef de la Maisonnée Eufrankenstein, à Yessanipe, près de la ville d’Agonie, au Mauristan).
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Concernant la crise de l’Eglise catholique de France, quelques événements récents, survenus en son sein, confirment – s’il fallait encore le confirmer – que cette même Eglise est loin d’être sortie de la crise.
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Ainsi, en septembre 2010, les
Nouvelles de France, faisaient un petit bilan provisoire des Etats-Généraux du christianisme (le terme ‘Etats Généraux du Christianisme’ constituant déjà, en lui-même, une formule à la fois anachronique, vaniteuse et dévoyée) : « Une assemblée plutôt âgée, et très souvent lectrice de La Vie (Note de Michel Garroté : ‘La Vie’, média alter-catholique au bord du dépôt de bilan), inquiète du décalage entre l'Église actuelle et sa propre foi. "Humanae Vitae (encyclique sur la vie) marque un retrait par rapport au Concile", déplore par exemple Jean-Pierre Mignard, avocat (catholique socialiste) qui plaide pour "un nouveau concile partant de la base" ».
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‘Nouvelles de France’ ajoute : « Dans l'amphi, les intervenants sont plus francs : "Je ne suis pas d'accord avec monsieur Tugduall Derville, comment pouvez-vous être certain de détenir la vérité ?" demande un participant au délégué national de l'Alliance pour les Droits de la Vie, association pour la dignité de l'embryon, pendant le débat "un chrétien peut-il se mettre hors-la-loi ?". "Nous les jeunes, on ne se pose pas du tout ces questions" ».
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‘Nouvelles de France’ poursuit : « "Moi, je suis d'accord avec Benoît XVI. Je ne me reconnais pas dans l'assemblée", se plaint à la sortie un étudiant à un professeur de théologie à l'Iifac, une structure rattachée à la Catho (Note de Michel Garroté : ‘la Catho’ qui à force de relativisme et d’islamophilie est de moins en moins catho), qui lui répond : "C'est une génération qui a été marquée par Mai 68. Mais n'hésitez pas à vous exprimer, pour montrer justement un autre visage de l'Église...". Mais la jeunesse brille par son absence. (...) "C'est La Vie qui organise, ça me donne tout de suite moins envie d'y aller", explique Jean-François, jeune professionnel proche du Chemin Neuf (Note de Michel Garroté : une communauté nouvelle). "Les lecteurs de La Vie, pour moi, c'est ces cathos qui se retrouvent le soir mais ne vont pas à la Messe le dimanche", poursuit-il ».
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‘Nouvelles de France’ écrit encore : « En quittant une conférence, Pauline, étudiante en Master d'Histoire, est très remontée : "Ce sont des gens qui ont un malaise dans leur foi, et veulent adapter l'Eglise à eux plutôt que le contraire. Ils n'y connaissent absolument rien et ils veulent s'exprimer quand-même. (…) Et puis ils se plaignent que l'Eglise ne bouge pas, mais c'est eux qui ont du mal à bouger !" ».
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‘Nouvelles de France’ conclut en citant cet étudiant : « Tout ça fait plutôt sourire Gabriel, étudiant lui aussi : "Fallait-il attendre autre chose ? La simple proposition ‘d'Etats-Généraux du christianisme’, organisés à l'initiative d'un simple journal franco-français au bord du dépôt de bilan fait un peu sourire" » (Note de Michel Garroté : cela fait sourire, en effet ; pour le côté franco-français cependant, il semblerait que les « Etats-Généraux du christianisme » ont accueilli un non-farnçais, un seul, en la personne de l’omniprésent Père Nicomède Butterfly, chef de la Maisonnée Eufrankenstein, à Yessanipe, près de la ville d’Agonie, au Mauristan).
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Autre événement récent, survenu au sein de l’Eglise catholique de France : la « mise au pas » en douceur, depuis Rome, par le Saint-Siège, des communautés catholiques françaises dites « nouvelles » ou encore, dites « charismatiques ».
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A ce propos, le blog catholique français ‘Le salon beige’, en octobre 2010, cite un article paru dans l’hebdomadaire catholique français ‘Famille chrétienne’ : « Le
P. Henry Donneaud, dominicain de la province de Toulouse, jusqu’alors assistant religieux de la communauté des Béatitudes, a été nommé le 30 septembre par le Préfet de la Congrégation des Instituts de vie apostolique commissaire pontifical. Sa tâche principale sera de guider la communauté dans la redéfinition de ses statuts. Il est interrogé dans Famille chrétienne : "Au début, la communauté des Béatitudes était principalement composée de laïcs, qui voulaient vivre en communauté la radicalité de l’Évangile" ».
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‘Famille chrétienne’ ajoute, citant le Père Donneaud : « "Puis, sont venus en son sein des hommes et des femmes qui se sentaient appelés au célibat consacré, et qui se sont mis à porter l’habit. Ceux-ci sont devenus majoritaires. C’est une grâce, mais cela posait des problèmes, parce qu’on ne peut pas demander à des laïcs de gouverner des religieux, pas plus que le contraire. L’Église est soucieuse de respecter la grandeur de chaque état de vie. La théologie du mariage exige la souveraineté des époux, alors qu’un religieux abandonne sa vie entre les mains d’un supérieur. Ils ne peuvent donc pas avoir le même ‘berger’" ».
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‘Famille chrétienne’ poursuit, citant le Père Donneaud : « "La communauté a subi une vraie hémorragie ces dernières années, un bon tiers des membres est parti. Ce processus a créé un certain choc chez beaucoup. (...) La communauté des Béatitudes est loin d’être la communauté nouvelle la plus atteinte (Note de Michel Garroté : en disant cela, le Père Donneaud reste charitable et c’est tout à son honneur ; cela dit, ce sont l’ensemble des communautés catholiques dites « nouvelles » ou « charismatiques » qui sont visées par le Saint-Siège ; en effet, les règles que la Congrégation des Instituts de vie apostolique, met en place, au sein de la communauté des Béatitudes, ces règles seront mise en place par le Saint-Siège dans toutes les communautés et fraternités ; à cet égard, la communauté des Béatitudes, qui ne comporte pas de vice de fond général, aura moins de règles à mettre en place que certaines communautés et fraternités farfelues où des laïcs consacrés gouvernent des laïcs en accueil, des femmes gouvernent des hommes, des hommes gouvernent des femmes, des religieux gouvernent des laïcs, des électrons libres gouvernent celles et ceux qu’ils veulent, font ce qu’ils veulent et disent ce qu’ils veulent sans qu’il ne soit permis de dire « bah ! » ou même « ouf ! »).
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‘Famille chrétienne’ conclut, citant le Père Donneaud : « "Elle (la communauté des Béatitudes) ne comporte pas de vice de fond général. Sur le rôle du ‘berger’, un processus de clarification est nécessaire. Certains germes soixante-huitards ou idéalistes caractéristiques d’une communauté toute jeune disparaîtront. Je pense que la notion même de berger n’existera plus dans les nouveaux statuts, puisque les états de vie auront des branches distinctes. Quant au fondateur Ephraïm, à ma connaissance, il ne fait plus partie de la communauté, tout en restant considéré et respecté comme le fondateur" ».
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L’Eglise catholique de France est également en crise parce que, toutes tendances confondues (modernistes, progressistes, traditionalistes, conservateurs, charismatiques), elle insulte régulièrement – lorsqu’elle ment – le peuple chrétien américain, le peuple juif en diaspora et le peuple juif en Israël. En effet, l’Eglise catholique de France, toutes tendances confondues, a par exemple apporté son soutient à des organisations mahométanes jihadiques telle que « l’ONG » turque intégriste qui avais mis sur pied le coup monté de la flottille pour le Hamastan, alias bande de Gaza.
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Ainsi, sur le Site catholique français ‘Chrétiens dans la Cité’ (
http://chretiensdanslacite.com/), j’avais déniché, il y a quelques temps, la prose affligeante que voici et dont j’ignore si elle y figure toujours ou si elle a été retirée à posteriori (extraits) : « Plusieurs organisations catholiques condamnent l’assaut contre le convoi humanitaire vers Gaza. Chrétiens dans la Cité s'y associe pour dénoncer le terrorisme d'Etat d'Israël, Etat voyou » (Note de Michel Garroté : donc, les prestigieux signataires de cette prose affligeante, signataires que je mentionne plus bas dans le présent article, ces signataires dénoncent « le terrorisme d'Etat d'Israël, Etat voyou » ; est-ce là le point de vue officiel de l’Eglise catholique de France ? Est-ce là le point de vue officiel de l’Eglise universelle, du Vatican et du Saint-Siège ?).
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La prose affligeante continuait ainsi : « Justice et Paix-France, la Mission de France, Pax Christi-France, Chrétiens de la Méditerranée, le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement et le Secours Catholique condamnent fermement l’assaut mené par les troupes israéliennes contre la flottille qui tentait de rallier Gaza ». La prose affligeante ajoutait encore ceci : « Ces organisations expriment leur profonde indignation et leur vive inquiétude. Leurs pensées vont d’abord aux nombreuses victimes qui sont à déplorer et à leurs familles » (Fin des extraits de la prose affligeante parue sur le Site catholique français ‘Chrétiens dans la Cité’).
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Les signataires de cette prose affligeante ? Les voici : Monseigneur Michel Dubost, président de Justice et Paix-France ; Monseigneur Yves Patenôtre, évêque de la Mission de France ; Monseigneur Marc Stenger, président de Pax Christi-France ; J-Claude Petit, président de Chrétiens de la Méditerranée ; François Soulage, président du Secours Catholique ; et Guy Aurenche, président du Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement.
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Ces catholiques français ont dénoncé « le terrorisme d'Etat d'Israël, Etat voyou ». De prestigieux signataires – Messeigneurs par-ci et Présidents par-là – qui ont repris à leur compte, la version de la flottille, version donnée par les terroristes intégristes du Hamas et par le Turc intégriste Erdogan, Premier ministre de son pays et leader du parti islamique turc. La version de la flottille, version donnée par les dictateurs syrien, libyen et iranien, par la chaîne de télévision Al Jazira, par la Ligue arabe et par l’Organisation de la Conférence Islamique.
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Ces prestigieux signataires – Messeigneurs par-ci et Présidents par-là – avaient-ils consulté, ne serait-ce qu’une seule fois, les vidéos, les photos et les articles, concernant la flottille turco-jihadique pour le Hamastan, vidéos, photos et articles que nous avons publiés (entre autres nombreux sites et nombreux blogues) sur
http://drzz.info/ et http://monde-info.blogspot.com/ ?
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En conclusion, peut-on essayer de comprendre les origines de la crise de la foi, dans l’Eglise catholique en général ; et, surtout, dans l’Eglise catholique de France en particulier ? De quoi les Catholiques Français ont-ils peur ? D’où viennent cet autisme et cet anachronisme qui les rend aveugles face au spectre du califat pesant de tout son poids sur la France judéo-chrétienne ?
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D’où vient ce regain de judéophobie, sur la blogosphère catholique française, qui publie des « commentaires » et des « posts » tels que l’on en n’avait pas lus depuis les années 1930-1940 dans la presse de Vichy ? Encore une fois : de quoi les Catholiques Français ont-ils peur ? D’où vient ce besoin d’alimenter leur foi, ou plutôt, leur manque de foi, par des thèses conspirationistes totalement aberrantes, totalement surréalistes, généralement puisées par la France en terre d’islam ?
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Leur agressivité – notamment sous la forme d’une nouvelle judéophobie – est-elle une agressivité qui cache un sentiment de culpabilité et de peur ? Pourquoi ne supportent-ils pas la moindre critique ? Ont-ils peur d’une quelconque vengeance (Vergeltung) ? Ou ont-ils peur de l’état d’abandon (Verlassenheit) dans les mains de Dieu ? Sont-ils allergiques au concept de société libre de culture judéo-chrétienne ? Les victimes du national-socialisme, les victimes du communisme soviétique et les victimes du terrorisme islamique seraient-elles donc mortes pour rien et sans que l’on en tire la vraie leçon ?
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Copyright 2010 Michel Garroté, journaliste-essayiste catholique
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